« Abandonner la poursuite contre Air Canada, qui a failli à ses engagements légaux et entraîné la perte de 1 800 emplois chez Aveos ainsi que la fermeture de l’entreprise, aurait de graves conséquences. Le gouvernement doit prêcher par l’exemple et aller au bout des procédures judiciaires contre l’entreprise délinquante. En abandonnant son devoir de faire respecter la loi, Philippe Couillard envoie le message aux entreprises qu’il n’y a aucune conséquence si elles ne respectent pas leurs obligations envers le gouvernement du Québec et sa population », estime Amir Khadir, rappelant que le gouvernement compte déjà deux jugements en sa faveur dans le litige qui l’oppose à Air Canada.
Québec ne doit pas céder au chantage de Bombardier qui a menacé la semaine dernière de ne pas maintenir ses emplois ici si le gouvernement ne retirait pas sa poursuite contre son nouveau client, Air Canada. « Sommes-nous dans une république de banane pour admettre un tel chantage ? Ce n’est plus M. Trudeau qui décide ? Ce n’est plus M. Couillard qui décide ? On ne doit pas laisser le lobby des gros bonnets comme les Bombardier, Air Canada, Uber et TransCanada de ce monde décider à la place du gouvernement. Les Québécoises et les Québécois aimeraient que leur gouvernement apprenne à se tenir debout : il y a eu assez d’emplois sacrifiés sur l’autel du libre marché et du capitalisme sauvage », poursuit M. Khadir.
Pour Québec solidaire, le laisser-aller du gouvernement constitue un mépris envers les centaines de travailleurs et travailleuses qui se battent depuis quatre ans avec de modestes moyens pour faire respecter leurs droits. « Malgré le gouvernement qui les abandonne, il y a une lueur d’espoir tant que les syndiqués restent déterminés à mener leurs luttes judiciaire et politique. Québec solidaire répondra toujours présent pour eux », de conclure M. Khadir.