Le chèque de base est actuellement de 610$ par mois. Pour les personnes
concernées, l’augmentation ira comme suit : à partir du 1e février 2014,
leur chèque passera à 630$ par mois, en janvier 2015 à 640$, en 2016 à 650$ et, ultimement, en 2017, à 660$ par mois.
Une augmentation à l’aide sociale est la bienvenue quand les gens ne
subviennent qu’à 49% de leur besoins essentiels avec le chèque actuel, quand Hydro-Québec nous impose des augmentations sans précédent, quand le prix des denrées de base croît à un rythme fou, quand les banques alimentaires sont vides, que les services publics sont de plus en plus tarifés et quand l’écart entre les riches et les pauvres s’accroît en conséquence logique de notre fonctionnement actuel.
Les études le démontrent, plus on aide financièrement les personnes, plus
elles se sortent du cycle de la pauvreté. N’est ce pas ça le but ? Ces
études démontrent aussi qu’investir sérieusement pour éliminer la pauvreté
est même payant pour l’État. Voir une augmentation de l’aide sociale est
pourtant rarissime.
Le Parti Québécois tente désespérément de se racheter un peu de capital
politique avant le déclenchement des élections. Le 20$ de bonification ne
nous fera pas oublier les coupures imposées aux familles avec enfants et aux personnes de 55 ans et plus, en 2013.
Ce gouvernement dit agir pour « améliorer le mieux-être des personnes et des familles les plus vulnérables » ! Nous en avons assez de cette soit disant
solidarité gouvernementale qui aide en appauvrissant. Il est temps que nos
actions soient choisies pour leur résultats et non pas sur la bases de nos
préjugés. En décembre, 270 organisations, et de nombreux individus, ont fait
parvenir des lettres au gouvernement, énumérant des moyens concrets et
probants pour lutter contre la pauvreté, tel que mettre fin au détournement
des pensions alimentaires pour enfants, annuler les coupures à l’aide
sociale mises en vigueur en juillet dernier et augmenter immédiatement les
prestations d’aide et de solidarité sociale pour que toutes les personnes
sans-emploi puissent subvenir à leurs besoins de base.
Que la couverture des besoins essentiels soit reconnue comme un critère
obligatoire pour permettre au gens de rebondir et de s’impliquer à nouveau
dans la société.
Il nous faudra plus que des promesses électorales, mesdames Maltais et
Marois, pour nous convaincre de votre volonté !
Auteure de la lettre : Marielle Bouchard du Regroupement des femmes
sans-emploi du Nord de Québec