Le Syndicat a découvert que plusieurs firmes ou compagnies qui obtiennent des contrats avec le ministère des Transports utilisent différents noms d’emprunt. Dans certains cas, on peut compter jusqu’à neuf noms différents pour la même entité. Par ailleurs, la vaste majorité de ces entreprises contribue aux caisses électorales de partis politiques par le biais d’associés, d’actionnaires ou d’administrateurs. « Plus de 80 pour cent des entreprises ayant obtenu un contrat avec le MTQ ont effectué, dans le passé, des dons aux différents partis et 70 pour cent d’entre elles ont contribué directement au Parti libéral du Québec. Ce genre d’information laisse planer des doutes sur l’impartialité du processus menant à l’octroi des contrats à Montréal et Laval », indique Jean-François Sylvestre, président régional intérimaire de la région Montréal – Laval.
Finalement, plusieurs des dirigeants actuels ou d’anciens dirigeants du MTQ ont déjà travaillé pour les entreprises ou les firmes soumissionnaires, révèle le Syndicat. « Quand le chef de service du MTQ est un ancien employé d’une firme qui obtient beaucoup de contrats avec le gouvernement, il est normal qu’on se pose des questions. Pendant que le gouvernement essaie de mettre en place une commission d’enquête qui est bien mal partie, de généreux contrats, qui se chiffrent à des dizaines de millions de dollars pour les régions de Montréal et de Laval, continuent de faire le bonheur de firmes ou compagnies qui visiblement cachent un stratagème pour obtenir ces contrats offerts du MTQ » conclut le porte-parole syndical.