Voilà que 13 ans plus tard, après un an d’intenses négociations, un règlement exemplaire a été conclu et permet de sécuriser les rentes des travailleuses et des travailleurs de Celanese de Drummondville ainsi que celles des autres anciens employés canadiens de cette entreprise américaine. Même en cas de faillite de l’entreprise les retraités recevront quand même les sommes prévues. Un scénario catastrophique comme celui d’Aléris au Cap-de-la-Madeleine est donc évité pour de bon.
« Les employeurs qui manquent de discipline avec leur régime de retraite devraient prendre bonne note de la ténacité de la CSN dans ce dossier », a déclaré Jean Lortie, secrétaire général de la CSN et président de la Fédération du commerce au moment du dépôt de la poursuite. Ce dernier rappelle que ce genre de règlement dans un cas de régime de retraite en déficit n’est vraiment pas courant par le temps qui court.
Pour l’ensemble du régime de Celanese au Canada, l’entreprise avait déjà injecté 80,5 M$ pour combler une partie du déficit actuariel. Pour sécuriser le tout et pratiquement éliminer le déficit actuariel, Celanese a finalement accepté de verser 4 M$ de plus, dont plus de 360 000 $ pour les anciens de Drummondville. La solvabilité du régime est donc maintenant à 98 % et devrait monter à 100 % lors la prochaine évaluation actuarielle. De plus, la gestion des rentes sera confiée à Sun Life et Canada Vie de manière à garantir encore davantage le versement de l’ensemble des rentes promises.
Il ne reste aujourd’hui que 40 participants actifs ou invalides dans le régime, mais la bonne nouvelle concerne aussi plusieurs des 1400 retraités au total qui ont travaillé pour Celanese à Drummondville, Montréal ou Edmonton.
« Il est aussi important de dire que la CSN assume complètement les frais juridiques dans cette affaire et les retraités n’auront aucuns frais à payer », a précisé Serge Olivier, ex-président du Syndicat des employés de Celanese de Drummondville.