Pour la CSQ, le déploiement des maternelles 4 ans TPMD doit reposer sur deux conditions : la qualité et, particulièrement, la complémentarité pour les enfants qui ne fréquentent aucun service éducatif à la petite enfance.
Par ailleurs, elle déplore que ces annonces arrivent tardivement dans l’organisation scolaire, ce qui complique notamment l’embauche du personnel enseignant.
Agir tôt auprès des enfants
Pour Louise Chabot, présidente de la CSQ, « c’est une annonce qui va dans le sens de ce que la CSQ et ses fédérations ont toujours prôné : l’importance d’agir tôt pour donner aux enfants, notamment en milieu défavorisé, toutes les chances de réussir, puisque les premières années de vie sont cruciales pour leur développement futur ». Nous espérons que ce qui guidera la mise en place, ce seront les besoins et réalités des milieux et non selon la seule disponibilité des locaux.
Se préoccuper de la qualité
Concernant la qualité, la CSQ et ses fédérations du réseau scolaire, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) et la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), rappellent qu’ « au-delà de l’ouverture de nouvelles classes de maternelle 4 ans, il faut aussi se préoccuper de la qualité des services offerts, notamment en diminuant le maximum d’élèves par classe, en assurant l’accès à de la formation continue pour le personnel enseignant, en donnant accès à des services professionnels et de soutien aux tout-petits, et en fournissant des aménagements physiques et matériels adaptés ».
D’ailleurs, la CSQ considère que l’ajout de matériel éducatif adapté ainsi que de livres jeunesse pour les élèves de maternelle est un pas dans la bonne direction.
La CSQ et ses fédérations se réjouissent de l’annonce du ministre d’embaucher, dans chaque commission scolaire, des agents de transition pour assurer la transition, la mobilisation, la concertation et le soutien des intervenantes et intervenants. Elles revendiquaient cette mesure émanant de leurs travaux sur la première transition scolaire.
L’importance de la complémentarité
De plus, Louise Chabot indique que, pour la CSQ et sa Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), il est primordial de respecter la complémentarité des services entre les classes de maternelle 4 ans et les services éducatifs à la petite enfance. La maternelle 4 ans ne doit pas se substituer aux CPE et services éducatifs en milieu familial régis et subventionnés.
« Si le Parti libéral est sérieux dans sa promesse faite en fin de semaine de rendre gratuit l’accès aux services éducatifs à la petite enfance pour les enfants de quatre ans, cela permettra une véritable complémentarité. La question que nous posons aujourd’hui : pourquoi ne pas avoir présenté cette mesure de gratuité des services éducatifs bien avant ? », s’interroge Louise Chabot.
Mentionnons que, dans son mémoire présenté en 2013 sur le projet de loi sur les maternelles 4 ans, la Centrale recommandait au gouvernement du Québec d’instaurer, pour tous les enfants de quatre ans, la gratuité de fréquentation des services éducatifs à la petite enfance.
Rappelons que la CSQ est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance.
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