Plus beau que cela tu meurs…
Au cœur de LGT, il y a eu, et il y aura ce qu’on peut appeler une originale intellectualité de gauche, qui est un phénomène à la fois québécois et mondial. Ici, on pourrait dire que la génération de 2012 est en train de construire un nouveau centre de gravité, qui commence à parler fort dans les nouvelles expressions politiques et les résistances sociales.
C’était la semaine passée particulièrement frappant au niveau du syndicalisme, de l’écologie et du féminisme où l’approche majoritaire est explicitement anticapitaliste, tout en évitant les fantasmes d’antan (ma génération !) du « grand soir » inéluctable et de la pensée je-sais-tout-iste sectaire et dogmatique.
C’est bien parti.
Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’angles morts. Évidemment, le plus difficile, c’est de partir des diagnostics pour établir des pistes d’action. Or celles-ci doivent entrer dans le dédale de la stratégie et de l’hégémonie, penser la « guerre de position » permettant d’avancer pas à pas, et de reculer, si nécessaire. Appelons cela, banalement, la « politique ». Il y a encore de nombreuses croutes à manger avant d’aboutir à la « grande convergence », qui évitera les pièges attentistes du passé, et encore plus, le trou noir de l’avant-gardisme. Par exemple, on a peu discuté les questions stratégiques pour confronter ce qui est le véritable adversaire pour les mouvements populaires, soit l’État canadien. Il faudra bûcher, non seulement dans nos écrits et nos débats, mais sur le terrain des vaches, pratiquement.
Les participants et les participantes à LGT me semblent, dans leur majorité, particulièrement déterminés et en général bien préparés pour faire avancer notre gauche trébuchante et faire reculer le dispositif du pouvoir qui est loin d’être une petite chose et un petit projet.
Il est plus que probable que le collectif de la Grande transition (coalition impromptue de groupes et d’individus) continue, à la fois pour répondre à la demande générale, à la fois pour aller plus loin.
Un certain président dans une certaine révolution disait que la grande marche commençait par le premier pas…
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