Là, au moins, nous contrôlons quelque chose . », écrivent - ils. Le collectif dénonce notamment le système parlementaire britannique ayant cou rt au Canada qui ne permettrait pas de consulter suffisamment la population selon eux : « même une fois élu, un gouvernement majoritaire, de par notre fonctionnement britannique, peut faire, à quelques exceptions près, tout ce qu’il entend... ». Pour Paco Lebel et Étienne Boudou - Laforce, initiateurs de la lettre ouverte, il s’agit non seulement d’être critique à l’égard du système démocratique actuel, mais également d’inviter à trouver des solutions pour, disent - ils, « reprendre contrôle sur notre destinée collective ». Paco Lebel est catégorique : « on vit dans une fausse démocratie, une illusion de choix, où l’on nous invite à voter pour le moins pire...or comme on dit...”voter pour le moins escroc...c’est voter pour un escroc”. Notre système est u n simulacre de démocratie.
Présentement, les lobbyistes pétroliers et banquiers écrivent nos lois dans le plus grand secret...alors que ça devrait être les citoyens qui écrivent nos lois, et ce, dans la plus grande transparence ! ». Même son de cloche chez Étienne Boudou - Laforce : « ce n’est pas normal qu’après la commission Charbonneau, il n’y ait pas des centaines de personnes en prison, au Québec s’est rendu que si tu voles une seule bière...on te colle 1 - 2 mois de prison ...si tu voles des milliards...on te redonne des milliards en nouveaux contrats . C e n’est pas normal que la démocratie s’exprime seulement à chaque 3 - 4 ans, ce n’est pas normal de voir des politiciens nous mentir, nous voler, nous trahir, sans que nous puissions rien faire . »
Les initiateurs du texte veulent initier une discussion sur « l’imputabilité des élus, de mê me qu’à un débat afin de rendre les citoyens davantage maitre chez eux », « C ar pour l’instant on est sous - locataire chez nous et à la merci des gens qui décident. », de mentionner M. Lebel. « Je ne pense pas que personne de crédible peut dire que notre système fonctionne », soutient quant à lui M. Boudou - Laforce. Quant aux solutions ? Le texte pointe notamment les référendums d’initiative populaire ( RIP ) comme une piste à suivre.
Selon Paco Lebel, « On ne demande pas l’utopie. En Suisse ça mar che 100 fois mieux qu’ici , car ils ont des référendums, même trois types d e référendum ! Des RIP ça fait des années que le PQ et OPNAT en parlent, l es projet s de loi sont même déjà écrits. Exemple PL596. On pourrait les imposer en 72 heures. Jean Charest a prouvé, avec la loi 78, qu’il est possible de passer une l oi contre 3 char tes des droits (Québécois, Canadien et International) en moins de 72 heures. Donc , si on peut passer une mauvaise loi en 72 heures.... il est possible de passer une bonne loi en 72 heures. Il suffit de l’exiger . ».