Au terme de l’examen de l’enregistrement des propos en question, tenus le 10 mars 2009, le Conseil conclut que lorsque les animateurs parlent des revenus des personnes assistées sociales, « ils nagent dans un flou d’approximations qui entretiennent des préjugés et compromettent gravement l’exactitude de l’information ». Toujours selon le Conseil, « plusieurs extraits illustrent la définition même de l’acte de mépriser, soit de considérer quelqu’un comme indigne d’estime, comme un être ne valant pas la peine qu’on lui porte attention ou intérêt ». Face à des atteintes aussi graves, le Conseil de presse affirme « qu’un débat public devrait s’ouvrir sur la façon de pratiquer le journalisme d’opinion, notamment à la radio, tout en respectant les droits fondamentaux : droit à l’honneur, à la dignité humaine et au respect de la réputation ».
Selon Amélie Châteauneuf, porte-parole du FCPASQ : « le débat public demandé par le Conseil de presse s’impose. Il y a de plus en plus d’informations inexactes qui circulent sur la situation économique des personnes assistées sociales et cela entretient les préjugés. En parallèle, on constate une montée des propos méprisants envers les personnes assistées sociales, et ce, dans plusieurs médias du Québec. Ces manquements aux normes déontologiques s’attaquent à l’intégrité psychologique des personnes et doivent cesser ».
Le FCPASQ est un regroupement national d’une trentaine d’organismes locaux ayant pour mission de défendre les droits des personnes assistées sociales.