Ottawa a déjà indiqué qu’il était prêt à débloquer des fonds pour soutenir les municipalités. Québec doit prendre la balle au bond et agir en élaborant un plan d’action conjoint avec le fédéral. « Le temps presse, le maintien des services de transports en commun est vital pour un déconfinement réussi et la relance de l’économie. Le gouvernement du Québec ne peut plus attendre sans compromettre le financement même du transport collectif qui est un service essentiel », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.
Le gouvernement du Québec a déjà devancé l’annonce d’investissements pour soutenir l’économie, le transport collectif doit faire partie de l’équation et l’aide du fédéral ne peut être rejetée. « Au SCFP, on estime les pertes mensuelles du transport collectif à quelque 82 millions de dollars par mois, alors que l’Union des municipalités estime ces pertes entre 544 et 668 millions de dollars d’ici la fin de 2020. Nos estimations sont donc à toute fin pratique du même ordre. Il y a urgence d’agir, c’est la relance des activités et l’économie qui sont en jeux alors que tous appréhendent une deuxième vague d’infection à l’automne. C’est pourquoi il faut protéger le transport collectif d’un bris de service », déclare le directeur québécois du SCFP, Marc Ranger.
Pendant ce temps dans certaines municipalités des milliers de travailleurs et travailleuses à statut précaire ont été mis à pied et n’ont toujours pas été rappelés. Les pertes dans le transport collectif font mal aux budgets municipaux. « Les gouvernements de proximité que sont les municipalités doivent s’assurer de maintenir tous les services pour soutenir la population en temps de crise. Ce que nous attendons du gouvernement du Québec, c’est de la flexibilité, du soutien et du leadership pour le secteur municipal », conclut le président de la FTQ.
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