« Il reste beaucoup, beaucoup de travail à faire d’ici le 11 mai. Nous n’aurons pas trop de deux semaines pour nous préparer parce qu’il y a encore des centaines de questions logistiques qui doivent trouver réponse, particulièrement en ce qui concerne la santé et la sécurité du personnel, des élèves et de leur famille. On dit depuis le début qu’on veut faire partie de la solution : c’est aujourd’hui crucial de mettre au jeu notre expérience en éducation et en petite enfance et d’écouter les gens qui sont sur le terrain, qui sont au quotidien avec les élèves et les tout-petits », mentionne Sonia Ethier, présidente de la CSQ.
Des mesures pour sécuriser tout le monde
La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE‑CSQ) renchérit sur l’importance de sécuriser les enseignantes et les enseignants : « On entend l’appel de la santé publique pour trouver des solutions avec le milieu et on fera activement partie de tous les échanges. Les enseignants ont hâte de retrouver leurs élèves, mais il reste énormément de travail pour s’assurer que ce soit fait en toute sécurité. C’est un gros défi qui ne peut être relevé qu’avec beaucoup de prudence, et nous y veillerons, au plus grand bénéfice de nos élèves, surtout les plus vulnérables », soutient Josée Scalabrini, présidente de la FSE‑CSQ.
Le personnel de soutien scolaire, essentiel à une réouverture réussie
Pour sa part, la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS‑CSQ) déplore que, dans cette immense opération de réouverture graduelle des écoles, le personnel de soutien scolaire soit une fois de plus très peu consulté : « Le personnel de soutien scolaire est présent depuis le début de la crise sanitaire. Il détient une expertise terrain précieuse et exclusive que le gouvernement ne peut pas se permettre d’ignorer. Nous sommes un groupe orienté sur des solutions et souhaitons contribuer à trouver des réponses aux multiples questions qui se posent actuellement. Mais surtout, il est urgent de définir des mesures de nettoyage et de désinfection claires, précises et uniformes pour protéger les enfants et tout le personnel du réseau scolaire », explique Éric Provonost, président de la FPSS‑CSQ.
La santé et la sécurité doivent primer
Du côté de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE‑CSQ), on déplore le manque de réponses quant à la protection du personnel en milieu de travail. « Beaucoup de nos membres doivent se déplacer d’une école à l’autre afin de soutenir notamment les élèves les plus vulnérables. Cela représente des risques supplémentaires pour le personnel professionnel dans le cadre de ses fonctions. On souhaite privilégier la stabilité dans un seul milieu afin de minimiser les risques d’infection et d’offrir des services de qualité aux élèves. Il est donc fort important que des mesures soient prises et connues avant le 11 mai, au bénéfice de toutes et de tous », indique Jacques Landry, président de la FPPE‑CSQ.
Des protocoles d’intervention à rendre publics
Dans l’optique de garantir la santé et la sécurité du personnel, la présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ‑CSQ), Valérie Grenon, met en lumière l’importance de faire connaître les protocoles en milieu de travail : « Alors que les personnes qui retournent au travail ont des protocoles clairs préparés par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), nous sommes toujours en attente de consignes uniformes pour le réseau de la petite enfance. Malheureusement, force est de constater qu’il existe une certaine confusion sur le terrain lors d’éclosions de cas positifs à la COVID-19. L’accès aux tests est extrêmement limité, ce qui empêche d’avoir un portrait réel de la situation », dit la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.
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