Édition du 17 décembre 2024

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Salaire minimum

Salaire minimum - Le mouvement populaire se déplace à l'Assemblée nationale (QS)

QUÉBEC, le 20 sept. 2016 - En cette première journée de rentrée parlementaire, la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé, a reçu à l’Assemblée nationale une délégation de représentants et représentantes de différents groupes qui revendiquent la hausse du salaire minimum à 15$ l’heure ou plus.

« La campagne pour un salaire minimum à 15$ l’heure ou plus n’est pas prêt de s’essouffler. Au contraire, elle prend de l’ampleur. Carlos Leitao et Philippe Couillard ne pourront plus se défiler longtemps. Ils doivent accepter la mise sur pied d’une commission parlementaire pour en débattre. Peut-être savent-ils que leurs arguments pour s’opposer à un salaire viable pour un million de travailleurs et travailleuses à petit salaire ne tiennent pas la route », a déclaré Mme Massé.

Une première pétition électronique marrainée par la députée solidaire a été présentée en chambre ce mardi. C’est la première d’une série de pétitions qui seront déposées à l’Assemblée nationale tout au long de l’année. Il ne s’agit que de l’une des nombreuses actions dans cette campagne pour un salaire viable. Québec solidaire invite d’ailleurs la population québécoise à signer cette pétition mais aussi à se joindre à la grande marche pour le 15$ l’heure qui se tiendra à Montréal le 15 octobre prochain.

« M. Leitão est économiste, mais je suis certaine qu’il n’a pas élevé une famille avec 10,75 $ l’heure. L’enjeu c’est que les gens qui gagnent ce salaire-là n’arrivent pas à payer le panier d’épicerie, à remplir l’ensemble de leurs obligations, à payer les comptes, Hydro-Québec, le transport, etc. C’est donc un bris du contrat social. En théorie, le travail devrait permettre à quelqu’un de vivre dignement. C’est ça qui nous choque et c’est ça qui nous amène aujourd’hui à déposer une pétition. Ce n’est qu’une étape dans une campagne qui se poursuivra jusqu’à ce que les autres formations politiques entendent raison », ajoute Mme Massé.

La députée solidaire a tenu une conférence de presse, avant la présentation de la pétition, en compagnie d’une vingtaine de militants en faveur du 15$ l’heure. Manon Massé était notamment accompagnée pour l’occasion de Konrad Lamour, le président du syndicat des employé.es de la Société du Vieux-Port de Montréal, de Pierre-André Audet-Bédard, du Syndicat des travailleurs.euses d’Indigo Park-CSN et de Julien Daigneault, porte-parole de la campagne 15plus.org et initiateur de la pétition. Les deux syndicats sont d’ailleurs présentement en négociation avec leurs employeurs pour obtenir ce seuil minimal. 

« Déjà M. Couillard sent la pression. Il risque de perdre la face s’il ne répond pas favorablement à cette revendication partagée par la grande majorité de la population. Le taux actuel du salaire minimum n’est pas souhaitable, contrairement à ce que dit le ministre Leitao, parce qu’il maintient les travailleurs et travailleuses dans la pauvreté. Le travail ne doit pas servir à survivre, il doit permettre de vivre dignement et de combler les besoins des familles », conclut Mme Massé.

Voici le texte de la pétition déposée en chambre aujourd’hui :

CONSIDÉRANT QUE l’Assemblée nationale a adopté une loi pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale ;

CONSIDÉRANT QUE, selon l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), au moins la moitié des employés au salaire minimum dépendent de leur emploi pour vivre, travaillent à temps plein et ne sont pas aux études ;

CONSIDÉRANT QUE de ces personnes, la majorité est de sexe féminin, a plus de 25 ans et possède un diplôme d’études postsecondaires ;

CONSIDÉRANT QUE, selon l’IRIS, il faut un salaire de 15,38 $ de l’heure pour une personne seule vivant à Montréal et de 15 $ de l’heure à Québec, afin qu’elle vive de manière décente, tout en se donnant la possibilité d’accéder éventuellement à une meilleure situation économique ;

Nous, soussignés, demandons au gouvernement du Québec d’augmenter le salaire minimum à 15 $ de l’heure dès maintenant, et de l’indexer automatiquement au coût de la vie, pour tous les travailleuses et travailleurs du Québec, peu importe leur statut migratoire, leur horaire, leur lieu de résidence ou leur type d’emploi.

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