« Le premier ministre Legault n’a pas idée de l’incertitude et des inquiétudes qu’il a provoquées dans le milieu de l’éducation au Québec en annonçant la réouverture graduelle des établissements scolaires, dans certaines régions. Près de 20 % de nos membres ont plus de 55 ans, certains présentent des problèmes de santé ou sont immunodéprimés, certaines enseignantes sont enceintes, d’autres vivent avec des proches plus âgés, etc. De plus, au-delà des considérations de santé, nous ne savons même pas ce que nous devrons faire pendant ces jours d’école, alors qu’il faut faire l’évaluation annuelle de nos élèves et, surtout, préparer la prochaine rentrée qui ne sera pas de tout repos pour les enseignantes et enseignants du réseau des écoles publiques. Le premier ministre Legault et la Direction de la santé publique doivent s’appuyer sur l’expertise des milliers de profs. Il est hors de question que nous acceptions d’être considérés comme de simples exécutants », a tenu à souligner le président de la FAE, Sylvain Mallette.
La FAE déplore aussi le fait que le premier ministre annonce pour la semaine prochaine le dépôt d’un plan de réouverture graduelle alors que le ministre de l’Éducation a mis sur pied 14 comités, sur certains desquels la FAE a été invitée à participer, qui devaient réfléchir aux nombreuses questions qui se posent, préparer la réouverture et remettre leur rapport au début du mois de mai.
« Dans les faits, on a mis ces gens au travail, mais finalement un plan est déjà établi. Il semble y avoir un manque criant de communication entre le bureau du premier ministre François Legault et celui de son ministre de l’Éducation. De plus, on parle d’une reprise graduelle avec un horizon de deux semaines de préparation, mais nous nous demandons sur quelles bases repose cette évaluation. Il ne s’agit pas uniquement de rouvrir les portes des établissements scolaires, il faut aussi assurer les conditions sanitaires et la mise en place de règles de distanciation sociale, les services et les ressources nécessaires, particulièrement pour les populations d’élèves vulnérables », a conclu M. Mallette.
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