Édition du 17 décembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Syndicalisme

Rassemblement syndical en éducation – le cahier de préparation

L’ensemble des propositions contenues dans ce document (ordre du jour, modalités de prise de parole et de vote, code de procédures, etc.) pourront être révisées séance tenante lors du rassemblement. Proposées par l’Association pour une solidarité syndicale étudiante, les présentes modalités se veulent un point de départ aux discussions qui auront lieu les 26 et 27 septembre.

Présentation générale

Depuis 1996, les différents gouvernements du Québec ont réduit les dépenses publiques pour atteindre le « déficit zéro ». Selon le gouvernement, plus le Québec s’endette, moins il est capable de maintenir ses services et de contribuer à la croissance économique. Depuis son élection en 2014, le Parti libéral du Québec, en plus de souscrire à cette façon de faire, a coupé dans les services publics et les programmes sociaux plus que jamais auparavant.

Le gouvernement tente de nous faire croire qu’aucune autre avenue n’est possible. L’austérité serait une fatalité, il faudrait cesser les investissements publiques et couper dans les programmes sociaux pour rétablir les finances publiques. Nous savons que c’est faux. Nous savons que d’autres avenues sont possibles.

La Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics mène une
campagne depuis déjà deux ans pour mettre de l’avant des alternatives fiscales socialement justes et qui permettraient de financer les services dont la population a besoin. Grâce aux 18 solutions proposées par la Coalition Main Rouge, l’État pourrait aller chercher plus de 10 milliards de dollars en revenus supplémentaires.

Pour sa part, l’ASSÉ mène une campagne contre les mesures d’austérité depuis 2013. De plus en plus de secteurs de la société civile se joignent aux étudiants et aux étudiantes pour dénoncer ce démantèlement des services publics. Plus que jamais, il est nécessaire d’instaurer un réel dialogue entre les différents groupes prêts à lutter contre le nivellement vers le bas que nous propose le gouvernement Couillard. Plus que jamais, il est nécessaire de soutenir que les négociations des employé­e­s du secteur publique sont parties prenantes du combat contre les mesures d’austérité, dont l’attaque aux conditions de travail est une manifestation. C’est pourquoi l’ASSÉ souhaite ouvrir un espace de solidarité et de discussion en mettant sur pied un vaste forum réunissant le plus grand nombre possible de syndicats locaux du milieu de l’éducation et d’associations étudiantes. Le rassemblement syndical en éducation se veut un espace non­partisan et démocratique au sein duquel la parole sera donnée aux délégué­e­s des associations et syndicats ainsi qu’aux comités de mobilisation. Devant l’ampleur de l’attaque et la détermination du gouvernement, nous croyons profondément en la nécessitée de construire un mouvement de solidarité pour protéger nos services publics. Nous lançons cet appel, et nous espérons qu’il sera largement entendu.

Objectifs du rassemblement

L’objectif du rassemblement est de poser les bases de la collaboration entre les différentes organisations invitées et de réfléchir collectivement et démocratiquement au plan d’action et aux revendications à mettre de l’avant pour contrer le désinvestissement et les réformes dans le milieu de l’éducation. Pour ce faire, il est nécessaire de faire un bilan des réformes et de ce qu’elles signifient pour nos milieux. Nous devons aussi discuter et nous positionner sur les alternatives et les moyens d’action qui s’offrent à nous en tant qu’acteurs et actrices en éducation et groupes de la société civile.

L’objectif du rassemblement est d’en arriver à une entente de principe qui regrouperait les points sur lesquelles les différentes délégations sont d’accord et seraient prêtes à amener et défendre dans leurs assemblées générales respectives.

Déroulement

L’événement se déroulera en trois grands moments :

1) Analyse des coupures et des réformes dans le milieu de l’éducation

Pour s’assurer que tous les participants et les participantes soient au fait des mêmes informations au sujet des coupures et des réformes imposées par le gouvernement dans le milieu de l’éducation, il est proposé que l’on tienne deux courtes présentations. La première aurait comme objectif de développer sur les mesures entreprises par le gouvernement libéral pour diminuer le financement accordés aux institutions scolaires et la seconde traiterait des réformes prévues dans le rapport Demers.

2) Caucus

Il s’agit d’avoir une discussion préliminaire sur les revendications que le milieu de l’éducation devrait mettre de l’avant dans la lutte pour sauver nos institutions scolaires et les services publics en général. Il est proposé de tenir deux caucus inter­organisations pour favoriser un dialogue entre les personnes provenant de divers milieux. Ces caucus porteraient notamment sur des pistes de solutions pour contrer les coupures et les réformes en éducation ainsi que sur les stratégies de solidarité à mettre de l’avant dans la lutte contre l’austérité.

3) Quoi faire pour contrer les réformes et coupures dans le milieu de l’éducation ?

L’objectif du rassemblement étant de trouver une réponse à cette question, un moment sera attribué pour que les différentes organisations locales puissent avoir des discussions sur des propositions concrètes de possibles revendications communes.

Ordre du jour proposé

1.0 Ouverture

2.0 Procédures

2.1 Présidium et code de procédures

2.2 Modalités du rassemblement

2.3 Ordre du jour

3.0 Présentations

3.1 Présentation sur l’impact des coupures dans le milieu de l’éducation

3.2 Présentation sur les réformes libérales en éducation supérieure

4.0 Plan d’action

4.1 Caucus inter­délégations pour discuter de l’état de la mobilisation et du plan d’action

4.2 Délibérante

5.0 Bilan

Horaire suggéré

VENDREDI

19h00 à 21h00 Accueil et inscriptions

SAMEDI

8h00 Déjeuner et inscriptions

9h00 Ouverture

12h30 Dîner

19h00 Ajournement

19h15 Soûper

DIMANCHE

8h00 Déjeuner

9h00 Réouverture

12h30 Dîner

17h00 Levée

Modalités proposées

Les modalités suivantes sont proposées par l’Association pour une solidarité syndicale (1)

1) Que les membres des exécutifs nationaux puissent être présents et présentes mais qu’ils et elles n’aient ni droit de parole, ni de proposition, ni de présentation.

L’objectif de cette modalité est d’ouvrir un espace de discussion pour les organisations locales et réellement investie par celles­-ci.

2) Que l’ensemble des syndicats locaux dans le milieu de l’éducation ainsi que l’ensemble des associations étudiantes locales, toutes affiliations confondues, soient invitées à participer au rassemblement.

Le principe ainsi retenu est assez simple : chaque syndicat et association aura droit à un vote afin de permettre de prendre réellement le pouls de l’ensemble du milieu de l’éducation et dresser un portrait le plus fidèle possible.

3) Que les comités de mobilisation soient invités à participer à la rencontre ; que seules les associations étudiantes et les syndicats locaux aient un droit de vote selon le principe d’un vote par organisation.

Puisque les comités de mobilisation s’impliquent généralement beaucoup dans les luttes
actuelles pour préserver le système d’éducation, il est suggéré qu’ils aient le droit de parole à la rencontre. Toutefois, afin de s’assurer de la redevabilité des participants et participantes et afin de s’assurer également qu’un syndicat, une association étudiante ou une région en particulier ne soit pas surreprésentée, seul­e­s les délégué­e­s des associations étudiantes et des syndicats locaux auront le droit de vote. Dans le cas où le comité de mobilisation serait le seul représentant d’un syndicat ou d’une association donné­e, le dit comité pourrait se prévaloir du droit de vote.

4) Que chaque délégation soit composée d’un maximum de 3 délégué­e­s dûment mandaté­e­s par leur association ou leur comité. Que dans chaque délégation, il y ait un maximum de deux hommes.

Afin d’éviter une affluence trop importante pour des raisons logistiques, il a été convenu que chaque délégation ne pourrait contenir plus de trois personnes. Afin de favoriser la participation des femmes au sein des instances politiques, il est demandé qu’une délégation ne puisse contenir plus de deux hommes, ainsi pour qu’une association ou un syndicat puisse se prévaloir d’une délégation de trois personnes, un minimum d’une femme doit siéger sur la délégation.

Note

1 Les propositions amenées par l’ASSÉ dans le présent cahier de préparation devront être reprises par une association étudiante locale ou par un syndicat local afin d’être traitées lors du rassemblement.

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