D’entrée de jeu, Marc-André Gauthier a été très clair : « Nous allons répéter haut et fort notre opposition au privé en santé. Notre parti est le seul à défendre cette position. Nous croyons plutôt qu’il faut continuer à travailler dans le cadre d’un système de santé public et universel. Yves Bolduc nous arrive avec la réputation d’un bon gestionnaire d’hôpital, mais pour nous, la santé c’est une question tellement plus large que la gestion des files d’attente. » Marc-André Gauthier a pris en exemple les soins à domicile, en rappelant que le Dr. Réjean Hébert, co-président de la consultation de l’hiver dernier sur les conditions de vie des personnes ainées, avait indiqué qu’il faudrait 500 millions $ par an pour répondre aux besoins. Or, le dernier budget des libéraux n’y a ajouté que 100 millions $. « Vous avez là une des causes des problèmes d’accessibilité dans nos hôpitaux. » a ajouté Marc-André Gauthier.
Au-delà du système de santé lui-même, le candidat de Québec solidaire a aussi évoqué le lien entre santé et pauvreté (tel qu’établi dans le rapport de la Direction de la santé publique de Québec en avril dernier), la nécessité de la prévention (par exemple, sortir la malbouffe des écoles et des établissements publics), et l’importance du milieu de vie (par exemple, la qualité des aliments, de l’eau et de l’air). « Qu’est-ce qu’on attend à Québec pour accélérer le recyclage et le compostage, ce qui nous permettrait de devancer la fermeture de l’incinérateur ? » a-t-il demandé. Faisant valoir d’autres liens entre « environnement » et « santé », Marc-André Gauthier a indiqué qu’il parlerait aussi de transport en commun, de tramway et de pistes cyclables. Il a également profité de l’occasion pour répéter son opposition au projet Rabaska, « un projet dont on n’a pas besoin », un « désastre potentiel juste devant Québec », et au sujet duquel le ministre Couillard avait choisi d’ignorer les avis défavorables de deux Agences régionales de la santé.
Dans le domaine de l’éducation, Marc-André Gauthier se fait le porte-voix des associations étudiantes qui s’opposent farouchement aux hausses des frais de scolarité : « L’opération de relations publiques des libéraux a parlé d’un petit 50 $ par session, mais à terme, la hausse est de 500 $. Ça va complètement à l’inverse de l’objectif d’accessibilité à l’éducation. »
En appui aux propos de Marc-André Gauthier, Amir Khadir, co-porte-parole national du parti et médecin spécialiste, a étayé certaines des mesures prioritaires pour notre système de santé. Par exemple, en ce qui a trait aux médicaments, qui représentent environ 17% des coûts du système, il a affirmé : « Nous allons continuer de promouvoir la mise en place de Pharma-Québec, un pôle d’achats et de recherche à l’échelle nationale, une approche qui nous ferait collectivement épargner des centaines de millions de dollars – comme cela s’est produit en Nouvelle-Zélande. » Selon lui, « ces économies permettraient d’accélérer les investissements nécessaires dans les soins à domicile, dans l’appui aux personnes aidantes et dans la multiplication des cliniques de médecine familiale. »
Françoise David, co-porte-parole nationale du parti, a quant à elle élaboré sur les liens directs entre l’écologie et la justice sociale, une réalité qui se retrouve dans l’ensemble de la plateforme politique de son parti. Pour la porte-parole, comme pour ses collègues de Québec solidaire, « on ne peut pas être des écolos sans tenir compte de notre façon de partager la richesse, ce qui pose directement la question de la justice sociale. » Faisant référence au concept de développement durable, non pas dans sa version vidée de sens par les libéraux, mais tel qu’il avait été mis de l’avant en 1987 dans le rapport Brundtland, elle a fait valoir que « si l’on veut parler sérieusement de développement durable, on doit se préoccuper de dignité humaine, de justice sociale, de prise en considération des besoins fondamentaux des humains et de la nature aujourd’hui et pour les générations futures. »
Pour résumer l’esprit de la campagne qu’il entame, Marc-André Gauthier a conclu : « La santé d’une société, c’est bien plus que la gestion des hôpitaux. C’est pour cette raison que nous allons aussi parler d’environnement, de justice sociale, d’éducation, et de démocratie. »
Source communiqué et photo : http://quebecsolidaire.net/capitale-nationale
