La négociation collective : un droit à protéger
Le maire de Québec, Régis Labeaume, cherche à obtenir des différents
partis politiques la promesse qu’ils lui accorderont le pouvoir de
décréter les conditions des régimes de retraite des employées et
employés municipaux. Déjà la CAQ a promis de le soutenir, au mépris du
droit de négocier. Le Parti québécois et le PLQ, de leur côté,
refusent de s’engager clairement à défendre les droits de négociation
collective, et renvoient à plus tard une prise de position claire sur
la question.
Québec solidaire considère que cette volonté d’imposer des conditions
de travail aux employées et employés du secteur public contrevient aux
principes d’une société libre et démocratique. Cette position du maire
est d’autant plus dangereuse que de nombreuses municipalités refusent
de négocier et espèrent qu’un tel projet leur permettra d’outrepasser
le processus de négociation collective.
Québec solidaire soutient la Coalition qui rassemble les principaux
syndicats et associations tant de policiers municipaux et de pompiers
que d’employés cols blancs et cols bleus, regroupant au total plus de
50 000 membres. Cette coalition demande aux maires de respecter le
principe d’une négociation de bonne foi avec leurs employées et
employés. Elle réclame aux chefs des différents partis politiques de
modifier le projet de loi 79 qui porte sur le financement des régimes
de retraite, de manière à permettre une véritable négociation.
« Par leurs déclarations fracassantes, les maires n’aident à une
approche raisonnée du problème. En s’appuyant sur des données
fragmentaires ne tenant pas compte des rendements sur de longues
périodes, ils mettent entre parenthèses la possibilité d’une
recapitalisation des régimes de retraite » affirme Sébastien Bouchard,
candidat de Québec solidaire dans Jean-Lesage.
Pour bonifier le régime, Québec solidaire pense que la première étape
consisterait à améliorer grandement le Régime de rentes du Québec(RRQ)
et à s’assurer que ce dernier puisse couvrir 60% des revenus des
retraitées et retraités, et non pas 25% comme c’est le cas actuellement.
Offrir un réseau de transport en commun digne des grandes-villes
nord-américaines
Notre vision du développement urbain s’inspire de Portland, Seattle ou
Boston. Comme ces villes, Québec peut miser sur le développement du
transport collectif pour en faire le moteur économique dans une
économie durable. Pour la région de la capitale, nous proposons plus
de 1 milliards $ d’investissement par année pour les 5 prochaines
années.
Nous comptons donner les moyens nécessaires pour développer et
électrifier le réseau de transport collectif, appuyer le projet de
tramway et intégrer davantage le transport actif. Cet investissement
nous semble inévitable dans un contexte où le nombre d’automobiles
augmente trois fois plus rapidement que le nombre d’habitants (1). Et
pourtant, les expériences d’ailleurs confirment l’efficacité du
transport collectif et du « cocktail de transport » pour réduire la
pollution, la congestion routière, le temps et les coûts de nos
déplacements.
Sébastien Bouchard précise que « ce n’est pas d’un échéancier pour
Henri IV, mais d’un échéancier pour l’ensemble des infrastructures de
transport dont nous avons besoin. Malgré ce qu’on peut croire, il
existe une grande cohérence entre le Plan de mobilité durable déjà
adopté par la Ville de Québec et la vision de Québec Solidaire. Pour
amener des nouvelles familles à vivre en ville, le développement du
transport en commun nous paraît vital. »