Édition du 12 novembre 2024

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Transport en commun

Projet de loi 76 sur le transport collectif dans la région de Montréal, la FTQ préoccupée

MONTRÉAL, le 26 nov. 2015 - Mercredi soir, lors des audiences de la Commission parlementaire sur le projet de loi 76 qui vise à modifier l’organisation et la gouvernance du transport collectif dans la région métropolitaine de Montréal, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), représentée par le SCFP et le SEPB-Québec, s’est dite préoccupée par la portée du projet de loi et le processus de consultation mis en place.

Rappelons que le projet de loi souhaite mettre en place deux nouveaux intervenants dans la région métropolitaine de Montréal ; soit l’Autorité régionale de transport métropolitain (l’Autorité ou l’ARTM) et le Réseau de transport métropolitain (le Réseau ou le RTM).

Lors de la présentation de son mémoire, la plus importante centrale syndicale au Québec s’est questionnée quant à la rapidité du ministre des Transport à apporter ces modifications majeures alors que plusieurs questions demeurent en suspens, notamment quant à l’absence de véritables mesures assurant une transition sans heurt.

Pour la FTQ, les fonctions prévues dans le projet de loi pour la future ARTM sont trop vastes et imprécises. De plus, ces consultations n’abordent pas un problème majeur du transport collectif, soit son sous financement chronique.
 

« Selon nous, la réduction du nombre d’intervenants dans la région métropolitaine de Montréal est souhaitable. Toutefois, la création du Réseau par la fusion de tous les intervenants de la Rive-Nord et de la Rive-Sud constitue une entreprise téméraire. Il serait préférable de créer trois entités distinctes, soit une pour la Rive-Nord, une pour la Rive-Sud et une dernière pour l’exploitation des trains de banlieue », a déclaré Denis Bolduc, Secrétaire général SCFP-Québec, le plus gros syndicat affilié à la FTQ, qui représente 7100 travailleurs du transport urbain au Québec.

« Cette réforme donne également trop de contrôle à l’Autorité et au Réseau tout en réduisant, à notre avis, l’autonomie des sociétés de transport. La FTQ est soucieuse de maintenir la grande expertise des employés syndiqués, tant au sein des sociétés de transport que de la future ARTM », a ajouté le Président du Conseil Provincial du secteur du transport terrestre au SCFP-Québec, Daniel Leroux.

Les changements proposés dans le projet de loi s’accompagnent de mutations de travailleurs et de travailleuses vers l’ARTM ou le RTM. Ce transfert d’employés, dont on ne peut mesurer encore toute la portée, ne se fera pas sans heurts selon la FTQ. « Les travailleurs et les travailleuses concernés par ces changements de structures pourraient subir une détérioration de leurs conditions de travail ou perdre leur emploi. Le Ministre doit apporter des changements qui protègent réellement le personnel affecté, ce qui n’est pas le cas actuellement  » a déclaré Kateri Lefebvre, Directrice-Adjointe au SEPB-Québec.
 

Pour minimiser l’impact de cette réorganisation, la FTQ y va de 18 recommandations dont la création d’un comité ad hoc afin de guider le comité transitoire sur les changements à la gouvernance des deux nouvelles entités, également, afin de mettre à profit l’expertise de l’ensemble des intervenants et d’assurer l’ indépendance et l’intégrité des membres du conseil d’ administration.

Pour consulter le mémoire : http://bit.ly/1Q1uXxW

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