« François Legault s’engage sur une pente glissante en tournant le dos à ses positions passées et en promettant à l’ADQ un projet pilote qui permettrait aux médecins de pratiquer dans le réseau public comme dans le privé. Le réseau souffre déjà d’une pénurie de médecins et cette voie ne ferait qu’aggraver la situation » a lancé Amir Khadir, député de Mercier et médecin.
L’élu solidaire qualifie de « vue de l’esprit » l’idée qu’un système parallèle de médecine privée réduirait l’engorgement. « Il cite le domaine de la radiologie diagnostique où, dit-il, cette médecine à deux vitesses existe déjà de facto depuis des années. Les radiologistes sont très nombreux à pratiquer à la fois dans les établissements publics et facturer les patients dans des cliniques de radiologie privées.
« Or les listes d’attente pour obtenir des examens radiologiques de base, comme les échographies, dans les établissements publics sont devenues scandaleusement longues alors que la clinique privée en face de l’hôpital vous offre le service requis dans la semaine même, mais pour un prix prohibitif », explique M. Khadir.
« L’exemple américain devrait suffire à nous convaincre que laisser le privé s’immiscer dans la gestion de la santé est une très mauvaise idée. Les Etats-Unis ont un des systèmes les plus coûteux de la planète qui offre un taux de couverture digne d’un pays en développement. Les Québécoi-e-s veulent un système qui assure la qualité et la rapidité des soins pour tout le monde, pas uniquement pour les fortunés, comme c’est le cas dans les systèmes à deux vitesses » renchérit Françoise David, co-porte-parole de Québec solidaire.
