Alors que ses membres continueront à jouer un rôle essentiel dans la société en offrant tous les services dont les tout-petits et leurs parents ont besoin, la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) est très inquiète pour la santé et la sécurité de ses éducatrices et a fait part de ces inquiétudes au ministre de la Famille.
Déjà épuisées par la surcharge de travail et le manque de main-d’œuvre, les intervenantes doivent aussi composer avec une hausse de cas de COVID-19 dans leur environnement de travail. Or, la distribution de masques non conformes dans le réseau de la petite enfance pendant 6 mois, bien qu’il s’agisse d’une erreur de bonne foi, à démontrer que les mesures de sécurité des intervenantes demeurent fragiles.
La FIPEQ-CSQ croit fermement que les mesures actuellement en place pour protéger les éducatrices des risques associés à la COVID-19 ne sont pas suffisantes et que des mesures concrètes supplémentaires doivent être mises en place non seulement pour assurer leur santé et leur sécurité, mais aussi leur équilibre travail-famille.
Ainsi, la fédération a fait part de plusieurs demandes au ministère de la Famille, notamment :
– Un portrait exhaustif des cas de COVID-19 dans le réseau de la petite enfance et un dévoilement public des résultats de cet exercice ;
– Des restrictions d’accès aux services éducatifs à l’enfance pour les personnes qui reviennent de voyage ;
– Une directive claire du Ministère qui demande aux employeurs de se débarrasser des masques non conformes pour offrir seulement des masques conformes aux intervenantes ;
– Un accès prioritaire au vaccin de la COVID-19 pour les intervenantes en petite enfance ;
– Une exemption des enfants de la responsable en milieu familial du ratio éducatrice/enfant ;
– Un maintien de la rémunération complète de l’intervenante en cas de fermeture ou de réduction des effectifs dans son milieu de travail en raison de la COVID-19.
La FIPEQ-CSQ a également réitéré sa demande de mettre en place une prime COVID-19 pour les intervenantes en petite enfance, une demande de longue date qui prend tout son sens aujourd’hui considérant le rôle essentiel de ces dernières au plus fort de la crise.
« On a entendu parler du Canadien et des tournages dans cette conférence de presse, mais on n’a à peu près pas entendu parler de la petite enfance. Pourtant, on n’est plus à l’étape de la prévention dans notre réseau : on doit contenir une situation qui est déjà problématique. Le ministre de la Famille doit assurer une surveillance serrée de la situation dans notre réseau et prendre des mesures concrètes et plus sévères pour que nos intervenantes soient en sécurité une fois pour toutes », affirme Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ.
Le syndicat réitère que la santé et la sécurité des intervenantes en petite est sa priorité absolue à l’heure actuelle. Il entend suivre la situation de très près et est disposé à collaborer avec le gouvernement pour mettre en place des solutions rapidement.
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