Édition du 4 février 2025

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Amérique centrale et du sud et Caraïbes

Nous sommes de grands combattants pour la liberté, affirme à Davos le président argentin Javier Milei, qui décide d’éliminer le féminicide du code pénal argentin

La semaine dernière, j’exprimais la tristesse profonde que je ressentais en apprenant que dans les premiers quinze jours de 2025, huit Nicaraguayennes avaient été tué par leur conjoint. Un fait qui ramenait immédiatement à ma mémoire des scènes de violence familiale dont j’avais été témoin lors de mes séjours annuels au Nicaragua, de 1995 à 2018, accompagnant la plupart du temps des étudiants et étudiantes du Collège Dawson. Des scènes tellement troublantes qu’elles resteront à jamais gravées dans ma mémoire.

À peine deux jours après que j’eus rédigé cet article, j’apprends un autre événement bouleversant. Le président argentin, Javier Milei, annonce qu’il va éliminer du code pénal le féminicide. Un crime qui ne fut ajouté à ce code qu’en 2012, et ce à la suite d’un très long et fort impressionnant combat des femmes en Argentine.

Fini, dit Milei, le temps où le féminisme fanatique faisait en sorte qu’on place la femme sur un piédestal en imposant une sentence plus sévère si c’était elle plutôt qu’un homme qui se faisait assassiner !

Quelques jours plus tôt, au Sommet de Davos où se réunissaient des délégués issus du monde des affaires, des gouvernements, de la société civile, des médias et du monde universitaire, le président argentin Milei prenait la parole.

L’année dernière, dit-il à son auditoire, je me sentais un peu seul ici.

Je ne me sens plus seul, car tout au long de cette année, j’ai pu trouver des camarades dans cette lutte pour les idées de liberté aux quatre coins de la planète », poursuit-il. « Du merveilleux Elon Musk à la féroce dame italienne, ma chère amie, Giorgia Meloni ; de Bukele au Salvador à Viktor Orbán en Hongrie ; de Benjamin Netanyahu en Israël à Donald Trump aux États-Unis. Lentement, une alliance internationale de toutes les nations qui veulent être libres et qui croient aux idées de liberté s’est formée.

De quelle liberté exactement parlez-vous, M. Milei ?

Le premier ministre d’Israël Benjamin Netanyahou, votre camarade dans cette lutte pour les idées de liberté, ne fait que resserrer l’étau d’une occupation brutale et illégale des terres ancestrales des Palestiniens et Palestiniennes. Au lieu de libérer le peuple palestinien d’une oppression qui dure depuis des décennies, il ne fait qu’accentuer celle-ci. Il vient de massacrer 48 000 Palestiniens à Gaza ; il en a blessé 112 000. La plupart enfants et femmes. Il a tué 18 000 enfants, dont 1 000 bébés. Dans son zèle pour faire augmenter la liberté d’expression dans le monde, il a libéré la planète d’un nombre record, en temps de guerre, de journalistes ; il a aussi libéré Gaza de journalistes étrangers, défendant à ceux-ci d’y faire des reportages. Il a non seulement libéré Gaza du plus grand nombre, en temps de guerre, d’employés de l’ONU mais il a eu le courage énorme de libérer Gaza, et de fait tous les autres territoires palestiniens occupés, de l’UNRWA, l’immense agence de l’ONU qui, depuis 1948, offre de l’aide humanitaire aux réfugiés palestiniens. Il a libéré 17 000 enfants de leurs parents – ils n’en ont plus ! –, et a libéré un nombre record d’enfants, en temps de guerre, d’un ou deux de leurs membres, les enfants ayant subi une amputation, souvent sans anesthésie aucune parce que votre camarade Netanyahou empêchait l’aide humanitaire d’entrer à Gaza. La Cour pénale internationale a d’ailleurs émis un mandat d’arrêt contre lui pour crimes contre l’humanité, et l’immense majorité de la population de la planète croit que l’invasion de Gaza fut génocidaire.

Votre autre grand camarade dans cette lutte pour les idées de liberté, Donald Trump, accueille, aujourd’hui 4 février, Netanyahou à la Maison Blanche. Il est le tout premier leader d’un pays invité par Trump.

Trump voudrait donner un coup de main au premier ministre d’Israël qui, malgré un effort impressionnant de destruction massive d’infrastructures – Gaza a été réduit à de pures décombres – n’a pas réussi à réaliser son grand objectif – libérer Gaza de ses quelques 2,3 millions de survivants. Ces derniers jours, presque un million de Gazaouis remontent courageusement au nord de Gaza, la plupart à pied. Ils restent obstinément sur leurs terres ancestrales, même si cela veut dire ne vivre que dans de simples tentes !

Que l’Égypte et la Jordanie et d’autres pays arabes accueillent les Gazaouis comme immigrants, affirmait Trump il y a quelques jours, alors qu’exactement au même moment, il procédait lui-même à l’expulsion de son propre pays de milliers d’immigrants, les retournant dans des avions militaires, souvent mains et biens menottés, dans leur pays d’origine !

Je vais utiliser Guantanamo, à Cuba – lieu de détention et de torture qui a fort terni la réputation des États-Unis en termes de droits humains – pour emprisonner les 30 000 immigrants sans papier qui sont extrêmement dangereux, affirme Trump, dans un style carrément fasciste ! Ainsi, dit-il, je ferai d’une pierre deux coups : se trouveront libérés de ces criminels à la fois mon pays et celui d’où ils proviennent !

M. Milei ! De quelle liberté parlez-vous ?

Votre camarade Trump vient de cibler, sans preuve aucune comme d’habitude, les minorités. Fonçant de l’avant comme un soldat courageux qui, dans cette lutte pour les idées de liberté que vous menez ensemble, n’a absolument peur de rien, il affirme que si soixante-sept personnes sont mortes après qu’un avion de ligne eut heurté un hélicoptère militaire en vol près de l’aéroport Ronald Reagan de Washington DC mercredi soir, 29 janvier, c’est à cause du « wokisme malsain » que vous avez eu le courage de dénoncer avec tant de vigueur à Davos. Au lieu d’embaucher une personne compétente comme contrôleur aérien, autrement dit un homme blanc normal, on avait embauché, dit Trump, et ce à cause des programmes de diversité, d’équité et d’inclusion mis en place dans les gouvernements antérieurs, un noir, un Latino, un gay, un musulman, etc.

Comme vous l’aviez déjà fait en Argentine, votre camarade Trump, en prenant le pouvoir, a aboli tous ces programmes ! La liberté progresse dans le monde ! Seront dorénavant libérées de leur emploi des milliers de personnes issues des minorités. Bravo chers combattants pour la liberté !

Juste avant de laisser le pouvoir après avoir imposé une dictature brutale de presque 17 ans, votre voisin, le Chilien Augusto Pinochet, avait pris soin, dans son combat pour le droit à la vie et à la liberté, de durcir considérablement la loi anti-avortement de son pays. L’avortement, stipule la loi No. 18.826 adoptée par Pinochet en 1989, sera interdit en toutes circonstances : Aucune action ne sera entreprise dans le but de provoquer un avortement.

Certes, la lutte de Pinochet pour défendre la liberté, la vie, et la propriété privée ne fut pas facile. Pour y arriver, votre précurseur dans cette voie du néolibéralisme radical que vous empruntez, a dû effectuer, comme votre camarade Netanyahou, des tâches difficiles. Il a dû relever courageusement des défis gigantesques.

Comme vous, M. Milei, Pinochet percevait le socialisme comme le cancer qui ronge l’âme judéo-chrétienne de son peuple. Pour restaurer cette âme, il a dû torturer quelques 27 000 Chiliens et Chiliennes, en emprisonner environ 250 000, soit dans le stade national ou dans des camps de concentration, et en tuer ou faire disparaitre plus de 3000.

J’oubliais un détail. Comme vous, M. Milei, Pinochet se scandalisait devant cette déviation culturelle qui amenait les femmes à porter des pantalons plutôt que des robes ; qui amenait les curés à croire à cette fausse idée qu’est la justice sociale, et à vivre avec et comme les pauvres dans les bidonvilles. Il a donc obligé les femmes à porter des robes et a carrément expulsé du Chili – non pas à Guantanamo, cependant ! – tous ces curés, sauf quelques-uns qu’il a torturés et tués.

Cependant, Pinochet a réussi à faire ce que vous tentez de réaliser présentement : une économie carrément néolibérale où santé, éducation, logement, eau, et même pension, etc. ne sont, comme nous l’indique le gros bon sens, que de simples marchandises à vendre sur le marché. Salvador Allende, que Pinochet a courageusement renversé du pouvoir, croyait à des idées complètement fausses ! Il pensait que tout cela représentait des droits fondamentaux ! Mais quelle stupidité !

M. Milei !

Je fais de mon mieux pour exprimer fidèlement votre pensée et votre vision du monde. Cependant, lectrices et lecteurs trouveront peut-être que je déforme quelque peu vos propos. Que je verse un peu trop dans l’ironie et le sarcasme....

Je vous laisse donc la parole, M. Milei. Vous êtes sans doute mieux placé que moi pour dire ce que vous voulez dire !

Extraits du discours du président argentin Javier Milei à Davos le 23 janvier dernier

Dans mon discours, ici, devant vous l’année dernière, je vous ai dit que c’était le début d’une nouvelle Argentine, que l’Argentine avait été infectée par le socialisme pendant trop longtemps et qu’avec nous, elle allait embrasser à nouveau les idées de liberté ; un modèle que nous résumions dans la défense de la vie, de la liberté et de la propriété privée. (...)

Et voilà qu’un an plus tard, l’Argentine est devenue un exemple mondial de responsabilité fiscale, de respect de nos obligations, de la façon de mettre fin au problème de l’inflation et aussi d’une nouvelle façon de faire de la politique, qui consiste à dire la vérité en face et à faire confiance aux gens pour qu’ils comprennent. (...)

Je suis venu ici aujourd’hui pour vous dire que notre bataille n’est pas gagnée, que si l’espoir renaît, il est de notre devoir moral et de notre responsabilité historique de démanteler l’édifice idéologique du wokisme malsain. Tant que nous n’aurons pas réussi à reconstruire notre cathédrale historique, tant que nous n’aurons pas réussi à faire en sorte que la majorité des pays occidentaux embrassent à nouveau les idées de liberté, tant que nos idées ne seront pas devenues la monnaie courante dans les couloirs d’événements comme celui-ci, nous ne pouvons pas abandonner car, je dois le dire, des forums comme celui-ci ont été les protagonistes et les promoteurs du sinistre agenda du wokisme qui cause tant de dommages à l’Occident. Si nous voulons changer, si nous voulons vraiment défendre les droits des citoyens, nous devons commencer par leur dire la vérité.

Et la vérité, c’est qu’il y a quelque chose de profondément erroné dans les idées qui ont été promues dans des forums comme celui-ci. (...) ...une grande partie du monde libre préfère encore le confort du connu, même si c’est la mauvaise voie, et s’obstine à appliquer les recettes de l’échec. Et la grande pierre d’achoppement qui apparaît comme le dénominateur commun des pays et des institutions qui échouent, c’est le virus mental de l’idéologie du wokisme. C’est la grande épidémie de notre époque qu’il faut soigner, c’est le cancer qu’il faut éliminer.

Cette idéologie a colonisé les institutions les plus importantes du monde, depuis les partis et les États des pays libres de l’Occident jusqu’aux organisations de gouvernance mondiale, en passant par les institutions non gouvernementales, les universités et les médias, et a façonné le cours de la conversation mondiale au cours des dernières décennies. Tant que nous n’aurons pas éliminé cette idéologie aberrante de notre culture, de nos institutions et de nos lois, la civilisation occidentale et même l’espèce humaine ne pourront pas retrouver la voie du progrès que notre esprit pionnier exige.

Il est essentiel de briser ces chaînes idéologiques si nous voulons entrer dans un nouvel âge d’or. (...) L’Occident représente l’apogée de l’espèce humaine, le terreau fertile de son héritage gréco-romain et de ses valeurs judéo-chrétiennes a planté les graines d’un événement sans précédent dans l’histoire. S’imposant définitivement face à l’absolutisme, le libéralisme a inauguré une nouvelle ère de l’existence humaine. Dans ce nouveau cadre moral et philosophique qui place la liberté individuelle au-dessus des caprices du tyran, l’Occident a pu libérer la capacité créatrice de l’homme, initiant un processus de création de richesses jamais vu auparavant.

Je m’excuse, M. Milei, de m’immiscer dans votre discours. Mon seul but, en résumant ici votre pensée, est de raccourcir un peu cet article.

Vous vantez, comme l’avait fait Adam Smith, les progrès immenses que permettait l’arrivée du capitalisme. PIB par habitant montant en flèche, 90% de la population mondiale qui sort de la pauvreté, etc. Et tout cela, vous dites, grâce à une convergence de valeurs fondamentales, le respect de la vie, de la liberté et de la propriété, qui a rendu possible le libre-échange, la liberté d’expression, la liberté de religion et les autres piliers de la civilisation occidentale.

Ensuite, faisant vôtre les idées de Milton Friedman, vous dénoncez l’arrivée du socialisme qui, sous le couvert d’un paradis égalitaire, s’est mis à distribuer la richesse en s’attaquant aux créateurs de cette richesse, les capitalistes, ce qui n’a mené qu’à l’appauvrissement. Peut-être plus dangereux encore que le socialisme, dites-vous, sont ces leaders qui disent adopter le capitalisme mais qui, en avançant des idées complètement erronées comme le droit fondamental à la santé, à l’éducation, au logement, etc. et un wokisme malsain – environnementalisme fanatique, féminisme radical, immigration de masse issue d’une fausse culpabilité, programmes de diversité, d’équité et d’inclusion – finissent par saper ce capitalisme, détruisant ainsi les fondements culturels de notre grande civilisation !

Je vous redonne la parole, M. Milei :

Poussant un programme socialiste, mais opérant insidieusement au sein du paradigme libéral, cette nouvelle classe politique a déformé les valeurs du libéralisme. Elle a remplacé la liberté par la libération, en utilisant le pouvoir coercitif de l’État pour distribuer la richesse créée par le capitalisme. Leur justification était l’idée sinistre, injuste et aberrante de justice sociale, complétée par des cadres théoriques marxistes visant à libérer l’individu de ses besoins. Et au cœur de ce nouveau système de valeurs, le principe fondamental de l’égalité devant la loi ne suffit pas, car il existe des injustices cachées à la base qui doivent être corrigées, ce qui représente une mine d’or pour les bureaucrates qui aspirent à la toute-puissance.

Chacun des piliers de notre civilisation a été transformé en une version déformée de lui-même par l’introduction de divers mécanismes de sa version culturelle. Des droits négatifs à la vie, à la liberté et à la propriété, nous sommes passés à un nombre artificiellement infini de droits positifs. Ce fut d’abord l’éducation, puis le logement et de là, à des choses dérisoires comme l’accès à l’internet, au football télévisé, au théâtre, aux soins esthétiques et à une foule d’autres désirs qui ont été transformés en droits humains fondamentaux, des droits que, bien sûr, quelqu’un doit payer.

Et qui ne peuvent être garantis que par l’expansion infinie et aberrante de l’État. En d’autres termes, du concept de liberté comme protection fondamentale de l’individu contre l’intervention du tyran, nous sommes passés au concept de libération par l’intervention de l’État. C’est sur cette base que s’est construit le wokisme, un régime de pensée unique, et soutenu par différentes institutions dont l’objectif est de criminaliser la dissidence. Féminisme, diversité, inclusion, égalité, immigration, avortement, environnementalisme, idéologie du genre : voilà autant de têtes d’une même créature dont l’objectif est de justifier l’avancée de l’État par l’appropriation et la déformation de nobles causes.

Examinons-en quelques-unes. Le féminisme radical est une distorsion du concept d’égalité et, même dans sa forme la plus bienveillante, il est redondant, puisque l’égalité devant la loi existe déjà en Occident. Tout le reste n’est que recherche de privilèges, et c’est bien là l’essence du féminisme radical : opposer une moitié de la population à l’autre alors qu’elles devraient être du même côté. Nous allons même jusqu’à normaliser le fait que, dans de nombreux pays prétendument civilisés, si vous tuez une femme, cela s’appelle un féminicide, et que cela entraîne une peine plus lourde que si vous tuez un homme, simplement en raison du sexe de la victime.

Légaliser, en fait, que la vie d’une femme vaut plus que celle d’un homme, c’est brandir l’étendard de l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes, mais lorsqu’on examine les données, il est clair qu’il n’y a pas d’inégalité pour une même tâche, mais que la plupart des hommes ont tendance à être mieux payés que la plupart des femmes. Toutefois, elles ne se plaignent pas que la plupart des prisonniers soient des hommes, que la plupart des plombiers soient des hommes, que la plupart des victimes de vols ou de meurtres soient des hommes, et encore moins que la plupart des personnes tuées à la guerre soient des hommes. (...)

Le wokisme se manifeste d’ailleurs par un sinistre environnementalisme radical et la bannière du changement climatique. Préserver notre planète pour les générations futures est une question de bon sens - personne ne veut vivre dans une décharge. Mais là encore, le wokisme a réussi à pervertir cette idée élémentaire de préservation de l’environnement pour le plaisir des êtres humains, et nous sommes passés à un environnementalisme fanatique où l’homme est un cancer qu’il faut éliminer, et où le développement économique n’est rien de moins qu’un crime contre la nature.

Toutefois, lorsqu’on affirme que la Terre a déjà connu cinq cycles de changements brusques de température et que, dans quatre d’entre eux, l’homme n’existait même pas, on nous traite de gens qui croient encore que la terre est plate. Ceci, afin de discréditer nos idées, et sans même tenir compte du fait que la science et les données nous donnent raison.

Ce n’est pas une coïncidence si ces mêmes personnes sont les principaux promoteurs de l’agenda sanguinaire et meurtrier de l’avortement, un agenda conçu sur la base du postulat malthusien selon lequel la surpopulation détruira la terre et que nous devons donc mettre en œuvre un mécanisme de contrôle de la population. En fait, ce principe a déjà été adopté, à tel point que le taux de croissance de la population sur la planète commence aujourd’hui à poser problème.

Quelle tâche ils se sont assignés avec ces aberrations de l’avortement ! Depuis ces forums, ils ont promu l’agenda LGBT, voulant nous imposer que les femmes sont des hommes et que les hommes ne sont des femmes que si c’est ainsi qu’ils se perçoivent, et ils ne disent rien lorsqu’un homme se déguise en femme et tue son rival sur un ring de boxe ou lorsqu’un prisonnier prétend être une femme et finit par violer toutes les femmes qui croisent son chemin en prison. (...) ...dans ses versions les plus extrêmes, l’idéologie du genre constitue une véritable maltraitance des enfants. Ce sont des pédophiles, je veux donc savoir qui cautionne ces comportements.

D’autre part, dans nos entreprises, nos institutions publiques et nos établissements d’enseignement, le mérite a été mis à l’écart par la doctrine de la diversité, ce qui implique une régression vers les systèmes nobiliaires d’antan. On invente des quotas pour toutes les minorités que les politiciens peuvent imaginer, ce qui ne fait que nuire à l’excellence de ces institutions. Le wokisme a également dénaturé la cause de l’immigration ; la libre circulation des biens et des personnes est au cœur du libéralisme, comme nous le savons, l’Argentine, les États-Unis et bien d’autres pays ont été rendus grands par les immigrants qui ont quitté leur patrie à la recherche de nouvelles opportunités.

Cependant, de la tentative d’attirer des talents étrangers pour promouvoir le développement, nous sommes passés à une immigration de masse motivée non pas par l’intérêt national, mais par la culpabilité. L’Occident étant la cause supposée de tous les maux de l’histoire, il doit se racheter en ouvrant ses frontières au monde entier, ce qui aboutit nécessairement à une colonisation à rebours, qui s’apparente à un suicide collectif.

C’est ainsi que nous voyons aujourd’hui des images de hordes d’immigrés abusant, violant ou tuant des citoyens européens qui n’ont commis que le péché de ne pas avoir adhéré à une religion particulière. Mais quand on s’interroge sur ces situations, on est taxé de raciste, de xénophobe ou de nazi. Le wokisme a imprégné nos sociétés si profondément, promu par des institutions telles que celle-ci, que l’idée même de sexe a été remise en question par l’infâme idéologie du genre. (...)

Car en dominant les chaires des universités les plus prestigieuses du monde, elle forme les élites de nos pays à contester et à nier la culture, les idées et les valeurs qui ont fait notre grandeur, endommageant encore davantage notre tissu social. Que reste-t-il pour l’avenir si nous enseignons à nos jeunes à avoir honte de notre passé ? « (...) Le marché étant un mécanisme de coopération sociale où les droits de propriété sont échangés volontairement, la prétendue défaillance du marché est une contradiction dans les termes. La seule chose qu’une intervention de l’État génère, ce sont de nouvelles distorsions du système des prix, qui à leur tour entravent le calcul économique, l’épargne et l’investissement, et finissent donc par engendrer plus de pauvreté ou un enchevêtrement immonde de réglementations, par exemple, comme celles qui existent en Europe, et qui tuent la croissance économique.

Pour cette même raison, puisque le wokisme n’est ni plus ni moins qu’un plan systématique de l’État-parti pour justifier l’intervention de l’État et l’augmentation des dépenses publiques, cela signifie que notre première croisade, la plus importante si nous voulons retrouver l’Occident du progrès, si nous voulons construire un nouvel âge d’or, doit être la réduction drastique de la taille de l’État. Non seulement dans chacun de nos pays, mais aussi dans tous les organismes supranationaux.

Le 1er février, le camarade de Milei, Donald Trump, impose un tarif de 25% sur tous les produits provenant du Canada (pour l’énergie, il sera de 10%) et du Mexique

Au moment même où, en Argentine, plus de deux millions de vos concitoyens et concitoyennes prenaient la rue, samedi 1er février, pour dénoncer les propos que vous teniez à Davos, M. Milei, votre camarade dans la lutte pour les idées de liberté, Donald Trump, annonçait une nouvelle mesure fracassante pour faire avancer cette liberté dans le monde.

Celui, dont l’élan pour une plus grande liberté dans le monde le poussait à affirmer qu’il allait, par une guerre commerciale, faire du Canada un autre état de son pays ; qu’il allait s’accaparer, par la force si nécessaire, le Canal de Panama et le Groenland, annonce, samedi 1er février, qu’à partir du 4 février prochain, il va imposer un tarif de 25% sur les produits provenant du Canada et du Mexique.

Mon tarif pour l’énergie provenant du Canada sera de 10%, poursuit-il.

Et si le gouvernement Trudeau ose riposter en imposant un tarif sur nos produits, je vais simplement augmenter encore plus le tarif sur les produits canadiens !

Le représentant du pays qui, depuis des décennies, a sans cesse prêché, et souvent imposé le libre échange aux autres pays, surtout les plus pauvres de la planète ; le Donald Trump dont la marque de commerce est de faire des ‘deals’, et qui avait conclu avec le gouvernement Trudeau et le gouvernement mexicain le ‘deal’ qu’est le libre-échange USA-Mexique-Canada ; le Donald Trump dont la grande spécialité, qu’il a perfectionnée pendant des années dans son émission de télévision The Apprentice, est de manipuler la population en lui faisant croire aveuglément au récit qu’il invente, plante un couteau tarifaire dans le dos du Canada et du Mexique.

Le Canada et le Mexique nous traitent très mal, annonce-t-il ! Notre déficit commercial avec eux est énorme. Et ils laissent entrer chez nous une immense quantité de fentanyl et d’immigrants illégaux !


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