Présent pour l’ouverture du congrès, le vice-président de la CSN Jean Lacharité souligne l’importance pour le mouvement syndical de compter sur des organismes régionaux dynamiques capable d’articuler, sur le terrain, les grandes orientations du mouvement syndical. « Lors du dernier congrès de la CSN, nous avons beaucoup insisté sur la nécessité de nous renouveler afin de permettre à de nouveaux groupes de travailleuses et de travailleur de joindre le mouvement, de se syndiquer. C’est un des sujets qui seront abordés par les syndicats de la région et cela est vital pour que nous puissions continuer de progresser vers plus de justice sociale et d’équité. Il en va de même du développement durable et de la lutte contre les politiques d’austérité qui font extrêmement mal, en particulier dans les régions. »
Syndicalisation
En effet, une bonne partie de la journée de mercredi sera consacrée à réfléchir le renouveau syndical et les stratégies de syndicalisation. « Plus de 60 % des travailleuses et des travailleurs de la région ne sont pas syndiqués, relève le président du CCATNQ-CSN, Donald Rheault. Dans le secteur primaire, par exemple dans les mines, un bastion historique du syndicalisme, il y a aujourd’hui énormément d’entreprises non-syndiquées. L’industrie a beaucoup changé, on voit de plus en plus de sous-traitants et une multiplication d’entreprises de plus petite taille. Cela pose un défi particulier pour celles et ceux qui souhaitent se regrouper à l’abri des représailles des employeurs. Par ailleurs, nos structures d’accueil et de services qui ont fait leur preuve dans des contextes traditionnels doivent refléter cette réalité changeante ».
Environnement
Le jeudi 12 mai, les congressistes se pencheront sur des questions environnementales. Le trésorier de la CSN, Pierre Patry sera présent lors de ce débat. Il a représenté la CSN lors de la conférence de Paris (COP 21) qui a mené à un accord international ambitieux sur le climat. Depuis plusieurs années, la CSN s’implique activement, notamment aux côtés d’autres centrales syndicales du monde entier, en faveur d’un virage vers une économie innovante et durable. Il y sera question notamment de stratégie énergétique et des atouts considérables dont disposent les Québécoises et les Québécois pour relever ce défi collectif.
Austérité
L’analyse des politiques d’austérité sera également au menu de même que la réflexion quant aux alternatives. Dans la région, ces politiques de droite sont dévastatrices à tous les niveaux pour les citoyennes et les citoyens, qu’ils soient utilisateurs des services publics ou qu’ils y travaillent. Toutefois, l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec est une région fière et, à la suite de l’abolition des instances régionales de concertation par le gouvernement libéral, les partenaires socioéconomiques ont choisi de se redonner un forum d’échanges avec le Conseil régional de développement. « Il faut être fiers de cette capacité de rebondir. Dans notre région, il est vital de pouvoir nous concerter, tous ensemble, autour de grands objectifs pour le bien commun de toute la population de la région, souligne Donald Rheault. Pour se faire entendre à Québec, à Ottawa, il est important de pouvoir joindre nos voix lorsque l’avenir de la région est en jeu ».
Ce congrès se déroulera par ailleurs sous le signe du renouveau syndical car le président sortant, Donald Rheault briguera un poste de vice-président, et ce afin de favoriser l’émergence de la relève syndicale tout en soutenant une transition efficace.
À propos
Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec CSN regroupe tous les syndicats CSN de la région tant du secteur privé que du secteur public. En Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec, la CSN compte plus de 7 000 membres répartis dans plus de 70 syndicats..