« Il y a un fléau dans la société québécoise auquel nous devons nous attaquer. L’épuisement professionnel des travailleuses et travailleurs, en plus de fragiliser les familles, a des coûts importants pour la société québécoise. Au Québec, l’absentéisme coûte 3,5 milliards $ aux entreprises. Le problème ne fait qu’empirer année après année. Il faut prendre des mesures musclées dès maintenant », affirme M. Nadeau-Dubois.
Dans son projet de loi, le député de Gouin propose trois mesures phares pour s’attaquer à l’épuisement professionnel.
« Il faut donner plus de vacances aux Québécoises et Québécois afin que nous puissions reprendre notre souffle. Le Québec est un cancre en matière de vacances si on le compare aux pays de l’OCDE. Nous devons aussi donner des congés payés pour nous occuper de nos familles. Finalement, nous proposons des règles qui permettent aux travailleuses et travailleurs d’avoir un horaire de travail décent en interdisant le temps supplémentaire forcé et en obligeant l’employeur à donner aux salarié.es leur horaire de travail sept jours à l’avance », résume-t-il.
Le dépôt de ce projet de loi donne suite à la volonté de Québec solidaire de rendre concrète l’idée d’une économie davantage aux services des gens. Rappelons que la formation politique a présenté cet automne un projet de loi pour modifier le mécanisme de fixation et de révision du salaire minimum ainsi qu’un autre projet de loi pour encadrer le commerce en ligne et assurer l’équité fiscale envers le commerce traditionnel et local.
« Voici notre réponse à l’économie de dirigeants de Philippe Couillard. Québec solidaire propose aujourd’hui des mesures économiques qui se soucient du bien-être des personnes qui travaillent fort. Il faut revenir à une économie de travailleurs et travailleuses », réaffirme M. Nadeau-Dubois.
Voici les différentes mesures du Projet de loi # 999 sur les normes du travail afin d’améliorer les conditions de travail minimales et de favoriser la conciliation travail-famille :
– Un.e salarié.e devra connaître son horaire de travail au moins 7 jours à l’avance et pourra refuser de faire du temps supplémentaire ;
– Deux jours fériés et chômés de plus (8 mars et 1er mai) ;
– Trois semaines de vacances après 1 an de service et 4 semaines après 2 ans ;
– Dix congés « sociaux » payés : le salarié a droit de s’absenter pour remplir des obligations reliées à la garde, à la santé ou à l’éducation de son enfant ou de l’enfant de son conjoint, ou en raison de l’état de santé de son conjoint de son père, de sa mère, d’un frère, d’une sœur ou de l’un de ses grands-parents.
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