Des membres, des travailleuses et travailleurs des organismes communautaires autonomes de partout en Montérégie et de Montréal seront présents, ainsi que de nombreux travailleurs et travailleuses du réseau de la santé et des services sociaux. À l’approche des fêtes, toutes ces personnes et ces organisations sont unies aujourd’hui avec un seul souhait : travailler au bien-être de leur communauté et de leur organisation en faisant leur travail et en remplissant leur mission adéquatement, dans un environnement sain, avec les ressources nécessaires et dans le respect de la dignité humaine.
Dans le contexte actuel, la population, de plus en plus touchée par les mesures d’austérité, cogne aux portes des organismes communautaires autonomes. Depuis plusieurs années, les politiques économiques du gouvernement ont fait des ravages. L’austérité annoncée par le gouvernement c’est-à-dire la hausse des tarifs pour les services de garde, l’hébergement plus cher pour les personnes aînées vulnérables, la hausse des tarifs d’électricité, les coupures dans les budgets des écoles et la tarification des services publics, touche tous les citoyens et citoyennes sans égard au revenu.
Et le gouvernement fait la sourde oreille aux revendications financières des organismes communautaires autonomes. « À cause du manque de financement, les organismes communautaires sont forcés de travailler dans des conditions difficiles et sont parfois dans l’incapacité de répondre à toutes les demandes d’aide qui augmentent, doivent réduire des activités et des services offerts et doivent parfois aller jusqu’à des fermetures temporaires » explique Danielle Goulet, présidente de la TROC-M.
D’un autre côté, les travailleurs et travailleuses du réseau de la santé et des services sociaux sont de plus en plus affectés par les compressions. Les organismes communautaires craignent que le projet de loi 10 fragilise davantage le réseau de santé et de services sociaux. Le projet de loi 10 sèmera la confusion dans les communautés qui avait tissé des liens et des partenariats avec les établissements.
Une demande de rencontre a été adressée au ministre Barrette dans le cadre de cette mobilisation, mais tout comme lors du passage des organismes communautaires il y a à peine un mois, le Ministre n’a pas daigné répondre à cette demande et pourtant au bureau du Ministre on prétend qu’ « il n’est pas dans les habitudes de ne pas répondre aux demandes de rencontres des citoyens ».
« Cette façon d’agir est inacceptable, d’un côté le Ministre se présente comme étant à l’écoute de la population mais de l’autre, il évite toute rencontre avec les représentants des organismes communautaires de sa circonscription. Pourtant, nous avons des solutions et des alternatives fiscales sérieuses à lui présenter, ce gouvernement doit cesser de répondre qu’à une classe d’intérêt économique ! », dénonce Danielle Goulet.
En cette période de guignolée où l’ensemble de la population est à même de constater que les besoins sont grands, que des enfants, des familles et des personnes seules souffrent de la faim et de découragement, nous sommes en colère ! Colère contre ces politiques de « misère » et contre le manque d’écoute du gouvernement mais nous sommes aussi déterminés : Barrette et ses amis n’ont pas fini de nous entendre crier ! Il fera très chaud cet hiver !