Les TUAC Canada ont déposé une plainte auprès de la Commission au nom des femmes migrantes mexicaines, demandant à la Commission d’examiner le processus de recrutement et de sélection du PTAS. Dans le processus actuel, les employeurs du PTAS sont en mesure d’exercer des pratiques discriminatoires contre les femmes travailleuses migrantes en sélectionnant des travailleurs en fonction de leur sexe.
En moyenne, les femmes représentent moins de quatre pour cent des milliers de travailleurs agricoles migrants qui arrivent au Canada et participent au PTAS chaque année. Le gouvernement mexicain a contribué à cette tendance en déclarant publiquement que, dans le cadre du protocole d’entente actuel entre le Mexique et le Canada, les employeurs participant au PTAS ont le droit de discriminer les travailleurs migrants en fonction de leur sexe.
Cependant, cette pratique de discrimination fondée sur le sexe dans l’embauche de travailleurs agricoles migrants viole la législation mexicaine et canadienne, ainsi que les traités internationaux sur la discrimination et l’égalité d’accès à l’emploi. En conséquence, les TUAC Canada demandent à la Commission ontarienne des droits de l’homme d’enquêter sur les processus discriminatoires de recrutement et de sélection dans le cadre du PTAS.
Les TUAC Canada sont le principal syndicat du pays, représentant plus de 250 000 travailleurs d’un océan à l’autre. Depuis plus d’une décennie, les TUAC Canada mènent une lutte sans merci pour garantir les droits des travailleurs agricoles migrants et nationaux. De concert avec l’Alliance des travailleurs agricoles, le syndicat le plus progressiste du Canada gère 10 centres de soutien pour travailleurs agricoles répartis dans diverses régions du Canada.