« Au Québec, la SST, ça se fait paritairement. Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, propose d’étendre l’introduction de comités paritaires de SST à plusieurs milieux de travail. Mais, du même souffle, il veut donner aux patrons le pouvoir exclusif de remplacer ces comités locaux par des comités paritaires multiétablissements. Pour que la santé et la sécurité fonctionnent et que l’on protège adéquatement les travailleuses et les travailleurs, les parties doivent discuter ensemble et travailler sur un pied d’égalité », de souligner d’une même voix les quatre organisations syndicales.
« Si un patron désire implanter des comités multiétablissements, il devra s’entendre en discutant d’égal à égal avec les syndicats ou les travailleuses et les travailleurs non syndiqués de ces établissements. Pour vraiment protéger tout le monde, les syndicats, les travailleuses, les travailleurs et les patrons doivent décider ensemble de l’implantation de comités multiétablissements », d’insister les leaders syndicaux présents au rassemblement de ce matin.
Le ministre Boulet propose également d’étendre une mesure qui a fait ses preuves dans les secteurs industriels depuis plus de 40 ans à tous les milieux de travail : le représentant, la représentante à la prévention, en plus de créer l’agent, l’agente de prévention pour les très petites entreprises. Toutefois, dans son projet de Loi, le ministre oublie quelques incontournables.
« Ces représentants, représentantes en santé et en sécurité doivent avoir la latitude et la capacité d’aller directement sur le terrain pour éliminer les risques et les dangers à la source. C’est en faisant des enquêtes sur le terrain et en éliminant les dangers à leur source que le bilan du Québec en matière de SST va s’améliorer. Le PL-59 propose plutôt une dilution des pouvoirs de ce représentant, de cette représentante en lui retirant des pouvoirs incontournables. Les représentantes et représentants doivent pouvoir aller enquêter dans les milieux de travail afin d’éradiquer les vrais risques à la SST. Qui plus est, ces représentants, représentantes doivent obtenir un mandat fort et doivent bénéficier du temps nécessaire afin de réaliser leur travail. Des heures de libération doivent être prévues, sans quoi les protections promises par le projet de loi seront inefficaces et resteront lettre morte », de conclure les représentants des organisations syndicales.
Nos organisations (FTQ, CSQ, CSD, CSN) représentent plus de 1 200 000 travailleurs et travailleuses.
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