La Confédération des syndicats nationaux donne son appui au Pacte sur l’emploi et entend collaborer pour faire de cette initiative un succès. La CSN salue l’injection d’argent qui est faite par le gouvernement et souligne les caractéristiques novatrices du programme. Pour la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, « il s’agit d’un véritable virage vers la formation qui est reconnue par le gouvernement comme étant un outil de développement d’un marché du travail fort »
La CSN souligne que ce Pacte de l’emploi repose sur des mesures volontaires et incitatives, une approche fondée sur le modèle scandinave, notamment pour soutenir les prestataires de l’aide sociale, mais aussi les immigrantes, les immigrants et les personnes handicapées qui veulent retourner en emploi, ce qui constitue un changement de cap intéressant. « Le Québec veut ainsi se rapprocher du Danemark, qui est l’un des pays ayant développé les mesures les plus avancées en matière de formation de la main-d’œuvre, ce qui contribue grandement à la compétitivité des entreprises et au bien-être de la population », de poursuivre la leader syndicale.
« Nous nous engageons à participer à des comités de concertation sur les questions d’emploi, de formation et d’immigration. Nous avons aussi l’intention de nous surpasser dans les mesures d’accueil et d’accompagnement des travailleurs les plus vulnérables dans les milieux de travail », indique la vice-présidente, Denise Boucher, qui siège à la Commission des partenaires du marché du travail.
« Le travail joue un rôle central dans la société. Il doit constituer un rempart contre la pauvreté. C’est aussi un instrument d’intégration sociale et de réalisation des personnes », signale la présidente de la CSN. Elle constate, cependant, que plusieurs groupes demeurent en marge du marché du travail. D’autres ont été frappés de plein fouet par la crise manufacturière dans le textile, le vêtement et la forêt. « Le taux de chômage demeure effarant chez les personnes handicapées et chez les immigrants qui ont de la difficulté à trouver du travail, alors qu’il s’agit de la première mesure d’intégration. Les assistés sociaux, particulièrement ceux qui ont eu des parcours difficiles, connaissent d’énormes problèmes d’insertion. Les travailleuses et les travailleurs peu qualifiés sont les grands oubliés lorsqu’il y a des programmes de formation professionnelle dans les entreprises ; ils sont pourtant les plus vulnérables. Pour tous ces travailleurs, le Pacte de l’emploi représente un dispositif intéressant et novateur », conclut Claudette Carbonneau.
La Confédération des syndicats nationaux compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les types de milieux de travail, tant dans le secteur privé que dans le secteur public.
Source : CSN - 18 mars 2008