Îles-de-la-Madeleine — La Coalition Saint-Laurent et la communauté Mi’gmaq de Gesgapegiag invitent les protecteurs du golfe à se joindre à eux pour une marche pacifique, réitérant ainsi publiquement la demande de moratoire sur les projets d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbures sur l’ensemble du golfe du Saint-Laurent.
La marche de 2 km se tiendra le samedi 22 octobre à compter de 14 h. Elle aura lieu dans la réserve de Gesgapegiag, hôte de l’événement. Sous une ambiance de musique traditionnelle, toutes les communautés du golfe du Saint-Laurent sont invitées à venir y participer, dans un climat de paix et d’amitié.
M. Quentin Condo, initiateur de la marche et conseiller de Gesgapegiag, nous rappelle que ces enjeux doivent amener les gens de toutes les communautés du golfe à s’unir. « De façon unie et responsable, les diverses Nations doivent veiller à protéger les intérêts de tous les gens qui partagent cette terre ». Rappelons que des groupes de Premières Nations, notamment la communauté de Gesgapegiag, offrent leur appui à la demande de moratoire.
La Coalition Saint-Laurent réclame que les communautés des cing provinces du golfe puissent œuvrer en concertation et soient consultées sur ces enjeux. « Nous sommes collectivement responsables des choix que nous faisons pour l’avenir du golfe » précise Danielle Giroux, porte-parole de la Coalition Saint-Laurent.
Rappelons que le gouvernement du Québec procède actuellement à une consultation publique dans le cadre de l’évaluation environnementale stratégique (ÉES2) du golfe qui prendra fin le 2 décembre 2011. Or, plusieurs se demandent s’il s’agit d’une véritable consultation puisqu’il ne sera pas permis, dans ce processus, de faire valoir ses commentaires sur la pertinence de lever ou non le moratoire actuel au Québec.
Mme Danielle Giroux, présidente d’Attention FragÎles et porte-parole de la Coalition Saint-Laurent, craint que cette décision ne soit prise ultimement par le gouvernement du Québec. « Nous voulons que le gouvernement du Québec s’engage à offrir de vraies consultations publiques, à la fin de l’ÉES, sur le choix de lever ou non le moratoire.
Nous demandons aussi qu’un réel processus de concertation interprovincial soit amorcé puisque Terre-Neuve s’apprête à réaliser un premier forage au cœur du golfe dès 2012. Cette demande est faite depuis longtemps par de nombreux groupes et rien ne bouge. Il faut cesser de morceler le golfe en secteurs et régions administratives artificiels. Il nous faut penser golfe comme un tout. »
La Marche pour la protection du golfe illustre la volonté et la possibilité d’œuvrer ensemble à la protection de ce joyau collectif qu’est le golfe du Saint-Laurent.