Implanté au Cœur des sciences de l’UQAM à l’approche de la commémoration du 76e anniversaire de la Nakba palestinienne, l’Université Populaire Al-Aqsa (UPA-UQAM), exige le retrait de l’injonction contre le campement de McGill et dénonce toute tentative de judiciarisation de la lutte pour la Palestine, l’implantation d’un boycott académique contre l’entité génocidaire israélienne, à l’UQAM comme au sein du réseau universitaire québécois contre l’entité génocidaire israélienne, la divulgation publique de toutes les collaborations et liens avec Israël, l’abolition du bureau Québec-Israël ainsi que l’abrogation de toutes ententes interétatiques ou inter-institutionnelles avec Israël.
"Alors que les forces d’occupation intensifient leur agression meurtrière contre Rafah, nous, étudiant·es et travailleur·euses, refusons de garder le silence face à l’apartheid, le génocide et les crimes coloniaux de l’État d’Israël", explique Leila Khaled, porte-parole de l’UPA-UQAM. "Nous nous adressons à l’UQAM, mais également à l’État québécois et l’État canadien pour qu’ils prennent des actions pour mettre fin à leur collaboration et leur complicité avec l’État voyou."
Les militant·es n’entendent pas quitter le campement de l’UQAM tant que leurs demandes ne seront pas satisfaites et encouragent l’implantation de campements similaires sur les autres campus universitaires et collégiaux du Canada.
L’intifada étudiante ne fait que commencer
Lancé à l’Université de Columbia, un mouvement étudiant combatif, d’une ampleur sans précédent, secoue les universités du monde, surtout en Amérique du Nord et en Europe. La vague d’occupation atteint désormais plus de 145 universités. Le 27 avril 2024, cet élan de solidarité et de libération s’est propagé jusqu’à Tiohtià:ke (Montréal) avec la mise en place d’une zone libre à McGill, soutenue par la communauté étudiante de l’Université Concordia et de l’UQAM. Depuis, neuf autres camps ont été érigés sur les campus d’universités canadiennes. On en compte maintenant un de plus.
L’Université populaire Al-Aqsa de l’UQAM
Les étudiants militants du campement de l’UQAM ont choisi de le nommer "Université Populaire Al-Aqsa de l’UQAM" afin de rendre hommage à l’une des 12 universités de la bande de Gaza détruites par « l’éducide » commis par Israël, soit la destruction organisée et systématique du système éducatif et universitaire palestinien. Trois présidents et près de 100 doyen·nes et professeur·es ont été tué·es lors des plus récentes agressions sionistes. Plus de 3/4 de toutes les infrastructures scolaires et académiques de l’enclave ont été endommagées ou sont complètement détruites au début du mois de janvier, selon l’ONU.
En solidarité avec le camp de McGill
L’occupation du Coeur des sciences de l’UQAM exige aussi le retrait immédiat de l’injonction contre le campement de McGill. Nous exprimons notre solidarité inconditionnelle avec leurs revendications et condamnons catégoriquement toute forme de judiciarisation de la lutte pour la Palestine. Le campement perdurera tant et aussi longtemps que les militant·es de McGill et de Concordia n’auront pas obtenu ce qu’iels exigent depuis des années. Pour l’UPA-UQAM, il est impératif que le Comité des investissements de Concordia (Concordia Investment Committee) et le Conseil d’administration de McGill (Board of governors) divulguent le montant des investissements dans les entreprises complices. McGill et Concordia doivent immédiatement retirer les dizaines de millions de dollars qu’elles ont investi dans des entreprises complices du colonialisme israélien.
Bloquons la militarisation du savoir
L’UPA-UQAM exige l’adoption immédiate au sein de l’UQAM et dans l’ensemble du réseau universitaire québécois, d’une politique de boycott académique vis-à-vis des universités israéliennes participant à la colonisation de la Palestine. Nous soutenons que les universités israéliennes sont des complices majeurs du régime israélien d’occupation, de colonisation et d’apartheid. Ces dernières jouent un rôle clé dans le développement de systèmes d’armes et de doctrines militaires, dans la justification de la colonisation en cours des terres palestiniennes, dans la rationalisation des crimes contre l’humanité commis à l’égard de la population palestinienne, dans la justification morale des exécutions extrajudiciaires et dans d’autres violations implicites et explicites des droits de la personne et du droit international. Nous exigeons également de l’UQAM la pleine divulgation publique de toutes ses collaborations et liens avec Israël. "Il est inacceptable que le Québec, par ces ententes inter-universitaires, permettent à des étudiants, des étudiantes et à des chercheurs et des chercheuses de contribuer à de tels crimes contre l’humanité", affirme Leila Khaled.
Abolition du bureau Québec-Israël
L’UPA-UQAM défend que le bureau diplomatique que le gouvernement québécois projette de développer en Israël doit simplement être aboli. Accroître les relations commerciales et la coopération diplomatique avec Israël ne fera que légitimer et contribuer au nettoyage ethnique du peuple palestinien. Nous exigeons également l’abrogation de toutes ententes interétatiques ou interinstitutionnelles avec Israël. Intensifions la lutte dans tous les recoins de l’Empire par tous les moyens possibles ! Paralysons le système aussi longtemps qu’il sera nécessaire.
Depuis les terres non cédées du soi-disant Québec, nous appelons tous les cégeps et universités de la province à se soulever et à exiger le boycott académique d’Israël et l’abolition du bureau Québec-Israël. Solidarité avec le camp de l’université McGill !
Palestine libre ! Intifada jusqu’à la victoire !
« La lutte palestinienne a été et demeura toujours une source d’inspiration pour nos propres
luttes, nous guidant ainsi vers notre libération collective »
النضال الفلسطيني كان وسيبقى النضال الذي نقتدي به، وسيحررنا جميعا
Solidarité pour les droits Humains des Palestiniennes et Palestiniens (SDHPP) basé à l’UQAM sdhpp.uqam@gmail.com
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