Des sympathisants dénoncent la négligence médicale d’une détenue et
demandent sa libération immédiate de la prison pour migrants de Laval alors
que son état de santé s’aggrave
Des membres de Solidarité Sans Frontières demandent la libération immédiate
d’une détenue à la prison pour migrant-e-s de Laval, alors que son état de
santé s’aggrave.
Milena* est détenue depuis le 5 février 2021. Depuis son arrivée à la
prison, elle n’ingère que du pain et du café. Malgré ses demandes répétées
d’une nourriture sans épices, elle reçoit repas après repas de la
nourriture épicée qu’elle est incapable de manger. À part des petites
boissons protéinées qu’elle a reçu à quelques reprises seulement, la prison
n’a fait aucun effort pour trouver une solution à ce problème très grave.
La prison empêche les supporteurs de lui livrer de la nourriture qu’elle
réussirait à ingérer.
““Cela fait maintenant presque quatre mois qu’elle mange à peine. Nous
voyons son état de santé se détériorer depuis le début, et de manière
accentuée dans les dernières semaines”, a dit Helena, membre de Solidarité
sans frontières. “Nous avons l’impression qu’elle est en train de mourir à
petit feu”.
En plus des séquelles sérieuses reliées à son jeûne, Milena vit également
beaucoup de stress à cause du harcèlement que lui a fait subir une garde du
centre. Le 1er avril, cette garde l’a agressée physiquement dans sa
chambre, lui laissant des hématomes sur le bras et beaucoup de douleur, et
lui causant par la suite une forte hémorragie vaginale. Ni cette garde ni
aucune autre personne gardant le centre cette nuit-là n’a rapporté les
faits, alors Milena a courageusement fait appel à de l’aide de l’extérieur.
La garde a été sanctionnée, mais les effets néfastes de ce comportement et
de la détention continuent de se répercuter sur sa santé, et Milena ne
reçoit pas les soins médicaux nécessaires à son rétablissement.
À la demande de Milena, le Dr Arnold Aberman, du collectif Soignons la
justice sociale, s’est entretenu à plusieurs reprises avec le médecin du
centre de détention en raison de son appréhension quant à son état de
santé : son manque de nutrition, sa perte de poids subjective et son état
général de détérioration. “Malgré ces tentatives, peu de choses ont changé
pour Milena, car elle continue de souffrir d’un manque d’intervention
médicale appropriée, c’est-à-dire d’assurer un apport nutritionnel adéquat
à Milena”, il a dit.
Des supporteurs dénoncent la négligence et maltraitance qu’elle vit de la
part de l’Agence des services frontaliers (ASFC). Ils et elles demandent
également sa libération immédiate pour qu’elle puisse avoir accès à des
soins de santé adéquats, ainsi que la libération de tou-te-s les détenu-e-s
et la fermeture totale du Centre de surveillance de l’immigration de Laval.
Milena n’est plus en état de parler à des journalistes à cause de son état
de santé, mais elle a partagé un courageux témoignage le 23 avril. Vous
pouvez trouver un lien ici :
https://docs.google.com/document/d/17IVG1NyOB9zCsT_-7XBYmYEPxNRGIRXniNG4Dg6FzKU/edit?usp=sharing
*Milena est un nom fictif.
Solidarité Sans Frontières
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