Elles demandent à la Ministre de reconnaitre le caractère sexiste et discriminatoire de la hausse des frais de scolarité ainsi que du système d’aide financière aux études.
Pour justifier l’utilisation du béton, elles répondent : « la hausse nous empêche d’avancer et fige l’accessibilité aux études, surtout pour les femmes, en plus de contraindre gravement l’accès aux étudiants-es de première génération, ainsi qu’aux étudiants-es provenant de groupes racisés. »
L’accès au savoir est au coeur des luttes féministes. L’éducation a entre autres permis aux femmes de s’attaquer aux rapports de pouvoir, d’améliorer leurs conditions de vie et d’investir l’espace public et politique. En aiguisant leur esprit critique, les femmes ont pu lutter contre ceux qui les auraient voulu ignorantes et dociles.
Elles veulent que Christine St-Pierre reconnaisse le caractère sexiste de la hausse des frais de scolarité. Elles annoncent que « si la Ministre St-Pierre refuse de prendre position, elle devra admette avoir failli à son mandat de défendre la « condition féminine ». Dans ce cas, nous veillerons à sa démission. Nous ne serons pas tranquilles ».
Rappelons que le 21 mars dernier, des féministes ont occupé l’étage du ministère de la condition féminine. Devant l’intransigeance du bureau de la Ministre et son refus d’entendre leurs revendications, un groupe d’étudiantes a décidé d’élever le ton en coulant une statue dans le béton devant le bureau de la Ministre.