« Le gouvernement Marois annonce son intention de livrer bataille contre le saccage de l’assurance-emploi. Le Parti Québécois ne peut en toute cohérence appliquer à l’aide sociale le même genre de recette néfaste que le gouvernement Harper veut servir aux chômeurs et chômeuses », souligne Françoise David.
Les coupures à l’aide sociale entreront en vigueur dès le 1er juin 2013 et viseront les personnes assistées sociales âgées de 55 à 58 ans, les familles avec un enfant de moins de 5 ans et les personnes qui ont recours à des services de désintoxication. Ces mesures sont d’autant plus surprenantes que la ministre Maltais n’a jamais mentionné de compressions budgétaires de cette nature au sein de son ministère, lors de l’étude des crédits.
« Appauvrir davantage les personnes les plus désavantagées pour les inciter à participer à des mesures de retour au marché de l’emploi, ça ne fonctionne pas. La ministre promet un montant supplémentaire aux personnes qui participent à une mesure, mais une fois le programme terminé, si elles ne se sont pas trouvé d’emploi, elles se retrouvent en pire posture. Ce que je propose à Mme Maltais, c’est de mettre d’abord sur pied sa mesure d’insertion et de l’évaluer avant d’envisager d’autres modifications. »
Québec solidaire voit dans ces compressions budgétaires l’une des nombreuses conséquences d’un échéancier irréaliste de retour au déficit zéro, dès 2013-2014. « Pour éviter de telles économies de bouts de chandelle, il aurait suffi que le Parti Québécois respecte un de ses principaux engagements : mettre fin au traitement de faveur qu’on accorde aux gains de capital et aux gains en dividende », rappelle la députée de Gouin.