QUÉBEC, le 26 avril 2012 /CNW Telbec/ - Prenant la mesure des événements des derniers jours dans le conflit étudiant, le député de Québec solidaire, Amir Khadir, a lancé aujourd’hui un appel au calme. Il appelle le gouvernement à cesser de jeter de l’huile sur le feu et les autorités policières à cesser les arrestations massives et la répression sans discernement. Il dénonce aussi le vandalisme de provocateurs qui ne respectent pas la volonté des étudiants qui veulent s’exprimer fermement, mais pacifiquement.
« C’est irresponsable de rompre le dialogue avec 200 000 étudiants en prenant pour excuse le vandalisme d’une poignée de casseurs. Le gouvernement fait preuve de mauvaise foi et ça suffit ! Il doit retourner à la table de négociation avec tous les étudiants plutôt que d’attiser les tensions, pour jouer au pyromane pompier ! », a lancé M. Khadir
Québec solidaire estime qu’à défaut d’avoir des discussions franches et ouvertes avec les trois grandes associations étudiantes, le gouvernement doit démissionner et convoquer les Québécois-es à une élection générale dans les plus bref délais.
Événements d’hier soir
Les médias sociaux regorgent de témoignages sur la manifestation de nuit dernière, à Montréal. Les gens racontent y avoir déambulé pacifiquement et n’avoir jamais entendu d’ordre de dispersion. Ils racontent s’être soudainement retrouvés pris en souricière, sans possibilité de se disperser, attaqués aux lacrymogènes et chargés par les policiers. Plusieurs n’avaient même pas eu connaissance de la poignée d’actes de vandalisme qui ont été rapportés. Plusieurs autres rapportent des scènes de désapprobations des manifestants face aux comportement des vandales.
« Québec solidaire appelle les directions des corps policiers à plus de retenue. Attaquer les manifestants à coup de matraque et de lacrymogène ne fait qu’aggraver le chaos actuel. Ce faisant, les corps policiers font le jeu des casseurs et du gouvernement qui agit de mauvaise foi », ajoute M. Khadir.
À la suite des rafles policières survenues en juillet 2003 à Montréal, le Comité des droits de l’homme de l’ONU faisait, en 2006, les recommandations suivantes aux autorités canadiennes : « L’État partie devrait veiller à ce que le droit de chacun de participer pacifiquement à des manifestations de protestation sociale soit respecté et à ce que seuls ceux qui ont commis des infractions pénales au cours des manifestations soient arrêtés. Le Comité invite aussi l’État partie à enquêter sur les pratiques des forces de police de Montréal pendant les manifestations et souhaite recevoir des renseignements plus détaillés sur la mise en œuvre concrète de l’article 63 du Code pénal relatif à l’attroupement illégal. »