Les coupes de 172 millions $ imposées cette semaine aux universités mettent en péril leur mission d’enseignement. « Il ne fait aucun doute que les coupes répétées auront un impact sur l’enseignement et les services aux étudiantes et aux étudiants. Comment pourrait-il en être autrement ? », questionne Sylvain Marois, le vice-président de la FNEEQ responsable du regroupement université.
Pour la FNEEQ, le gouvernement de M. Couillard ne peut plaider l’ignorance. On l’a vu ailleurs dans le monde, le désengagement étatique engendre des effets négatifs sur l’accessibilité, l’offre de cours, la recherche libre, etc. Il contribue à l’augmentation des droits de scolarité, à l’endettement étudiant, à l’augmentation du rôle du secteur privé dans les établissements universitaires. Ce qui étonne, au-delà de l’ampleur des coupes, c’est l’aveuglement avec lequel le PLQ procède. Pas de consultation, pas de propositions ni d’orientations à long terme.
La question du financement des universités était, elle aussi, au cœur de la grande mobilisation de 2012 et à ce sujet, rien n’est réglé. « Nous espérons que le rapport final du chantier sur la politique de financement des universités contiendra des pistes de solutions. Mais il n’a pas encore été rendu public. D’ici là, nous croyons que tout désinvestissement est prématuré et irresponsable », indique M. Marois.