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"Des drones, pas des stades" - Derrière la vague de protestation citoyenne en Ukraine

(22 octobre) Depuis plusieurs semaines, malgré la loi martiale, des citoyens
ukrainiens se rassemblent devant les mairies et les administrations militaires pour
protester contre les choix budgétaires effectués au détriment de l’effort de guerre.
À Lviv, huit rassemblements ont eu lieu. "D’abord les drones, ensuite les stades", ont
demandé les participants.

Des rassemblements ont également eu lieu à Odessa, Kyiv, Hayvoron, Zhytomyr,
Zaporizhzhia, Rivne et Cherkassy : "Nous demandons que les autorités se joignent à
l’aide apportée aux forces armées et que l’argent du budget soit consacré aux drones et
aux forces armées. "

"Pourquoi avons-nous besoin de pavés s’il n’y a pas de victoire ?", a déclaré Iryna
Tkachenko, une habitante de Cherkassy. "Si la ville construit des stades ou des pistes
de ski pendant la guerre, rénove les façades, déplace les pavés, il s’agit, à notre avis,
d’un crime. "

"Aujourd’hui, les hommes en première ligne ont besoin de drones, de caméras
thermiques, d’appareils de vision nocturne, de premiers soins, de gilets pare-balles.
Tout ce dont ils ont besoin doit être transféré en première ligne", a déclaré Artur
Kireev, un participant au rassemblement originaire de Lviv.

Ces manifestations ont rassemblé entre 30 et 1000 personnes (Odessa). À Cherkassy,
le 21 octobre, les citoyens se sont indignés des décisions du conseil municipal en
faveur du basket-ball : 1,5 million de hryvnias (= 39 500 €) ont été alloués à ce sport,
a déclaré l’un des organisateurs de l’action.

À Kyiv, le 16 octobre, des familles de soldats venues de différentes villes d’Ukraine
ont manifesté dans la rue. Elles ont demandé aux autorités de rechercher efficacement
les soldats disparus, d’échanger des prisonniers, de restituer les corps de ceux qui sont
tombés au combat et de mettre fin à la corruption au sein des forces armées.
Ces rassemblements, comme ceux qui les ont précédés dans d’autres villes d’Ukraine,
soulèvent de plus en plus la question du contrôle des citoyens sur la gestion des villes.

Patrick le Tréhond

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