Le taux de femmes victimes de violences est 3 fois plus élevé chez les femmes autochtones que les femmes allochtones.
Les Sœurs par l’esprit, issues de l’Association des femmes autochtones du Canada ont recueilli des données révélant une aggravation de la situation ces 10 dernières années (au Canada, 582 femmes autochtones ont été portées disparues entre 1960 et 2010 dont 39% entre 2000 et 2010).
Qu’est-ce qu’on dénonce ?
Cette situation trouve ses racines dans l’histoire coloniale du Québec et du Canada.
La destruction des cultures, des langues et des institutions autochtones, l’appropriation des terres et ressources et le retrait massif des enfants autochtones de leurs familles et communautés ont affaibli la culture traditionnelle, les activités de subsistance et ont déstructuré la place et le bien-être des femmes dans leur propre communauté.
Au Canada le colonialisme a entraîné la marginalisation de nombreuses femmes autochtones dans leur propre communauté et dans l’ensemble de la société où elles continuent d’être victimes de préjugés et de dévalorisation.
Pourquoi la FFQ se mobilise ?
Dans ce contexte de violence exercée à l’endroit de trop nombreuses femmes autochtones, nous estimons qu’il est de notre rôle de travailler en alliance avec les femmes autochtones pour faire en sorte que nos États prennent leurs responsabilités.
Cette solidarité s’inscrit dans l’entente de solidarité signée entre Femmes Autochtones du Québec et la FFQ en 2004, et les propositions adoptées par les féministes rassemblées lors du Forum des États généraux en novembre dernier.
Qu’est-ce qu’on demande ?
Pour les groupes de femmes autochtones, une commission d’enquête est nécessaire pour que l’État et la société arrivent à comprendre pourquoi les femmes autochtones sont ciblées de la sorte. Disparaître dans l’anonymat et l’indifférence symbolise la place qu’occupent les femmes autochtones dans la société.
Contrairement à une simple étude, une commission d’enquête pourra servir d’outil pour s’assurer que le gouvernement écoute les familles et les communautés touchées ainsi que les groupes de femmes autochtones et qu’il mette à exécution des solutions qu’elles proposent.
Passer à l’action en solidarité avec les femmes autochtones !
Vous pouvez participer en complétant le tract (http://www.ffq.qc.ca/wp-content/uploads/2014/06/TRACT_16_JUIN2.pdf) qui sera utilisé lors de l’action du 16 juin prochain. Il s’agira d’une action symbolique, de visibilité visant à dénoncer l’indifférence du gouvernement fédéral face à la demande des femmes autochtones.
Merci de nous retourner ce document complété par fax au 514 876-0162 ou par courriel à l’adresse suivante : alepetit@ffq.qc.ca – avant le mercredi 11 juin à 16h.
Participez à l’action du 16 juin prochain à Montréal de 12h à 13h ! Nous invitons toutes les militantes intéressées à nous retrouver pour une rencontre préparatoire le 16 juin à 10h30 dans les bureaux de la FFQ à la Maison Parent-Roback (110 rue Ste-Thérèse dans le Vieux Montréal). Nous nous rendrons ensemble au lieu de l’action à 12h45.
Merci de nous écrire à alepetit@ffq.qc.ca pour nous informer de votre participation à cette action.