« Le Québec vit une véritable crise de santé mentale actuellement, mais dans le réseau de la santé et de l’éducation, cette crise existait déjà bien avant la pandémie. Comment ça se fait que les maladies psychologiques liées à l’épuisement professionnel ne sont pas davantage reconnues dans la réforme que nous propose la CAQ ? Si on veut vraiment dépoussiérer la loi sur la santé et la sécurité au travail, il faut l’adapter à la réalité du 21e siècle. Le ministre Boulet doit reconnaître ce que tout le monde sur le terrain reconnaît déjà : la surcharge de travail dans le réseau de la santé et de l’éducation met la santé de nos professionnelles en danger », s’inquiète M. Leduc.
Lors des consultations publiques entourant le projet de loi 59, le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, a ouvert la porte à ce que le comité scientifique sur les maladies professionnelles se penche sur les maladies psychologiques. Pour le député solidaire, il s’agit d’un signal encourageant, mais le gouvernement de la CAQ doit aller plus loin.
« Ce n’est plus un secret pour personne que les conditions de travail imposées aux professionnelles en soins, qu’on pense au temps supplémentaire obligatoire, aux ratios non sécuritaires et à tous les défis amenés par la pandémie de la COVID-19, les exposent à des risques accrus de développer des maladies psychologiques. Le bien-être des travailleurs et des travailleuses, qu’ils œuvrent dans le réseau de la santé ou ailleurs, doit figurer au rang des priorités absolues dans la nouvelle mouture de la Loi sur les accidents de travail et les maladies professionnelles », conclut Alexandre Leduc.
Rappelons que plusieurs groupes entendus lors des consultations ont plaidé en faveur d’une meilleure reconnaissance des maladies psychologiques, notamment la FIQ, qui recommandait dans son mémoire que les diagnostics de trouble d’adaptation et de dépression soient ajoutés à la liste des maladies présumées professionnelles.
Un message, un commentaire ?