« Une grande majorité de nos membres n’obtiendront pas la prime de 8%, bien qu’elles soient en contact avec des patients atteints ou possiblement atteints de la Covid-19. Ça n’a pas de sens et c’est injuste ! Ce geste a beau partir d’une bonne intention, il rate complètement la cible », déclare la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec -FIQ, Nancy Bédard.
Depuis plusieurs semaines, la FIQ demandait une rémunération additionnelle de 5% pour toutes professionnelles en soins dont les conditions normales de travail ont laissé place à des conditions de crise, où le risque est omniprésent. À cela s’ajoutait une prime supplémentaire représentant 14% du salaire aux professionnelles qui risquent leur santé chaque jour en étant en contact direct avec des patients atteints de COVID-19, ou suspectés de l’être.
Le gouvernement connait les besoins des professionnelles en soins dans ce contexte exceptionnel. Il a décidé de faire la sourde oreille et d’annoncer des primes déconnectées du terrain, sans reconnaître l’ampleur des efforts exigés de toutes les professionnelles en soins partout dans le réseau.
« Nous avons dû arracher au gouvernement des mesures de protection pourtant élémentaires, rappelle la présidente de la FIQ, Nancy Bédard. Comme depuis le début de la crise, le gouvernement n’est pas connecté avec la réalité du terrain, s’exclame Nancy Bédard. Aucune professionnelle en soin n’est une travailleuse de seconde zone. »
« Le président du Conseil du trésor dit que sa porte est toujours ouverte pour discuter avec les organisations syndicales. Nous poursuivrons donc le travail pour les professionnelles en soins, qui méritent une pleine reconnaissance, alors qu’on exige d’elles une adaptation exceptionnelle qui les bouleverse dans leur quotidien professionnel et personnel. »
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