« Est-ce qu’il y aura un plan d’action et une stratégie préventive à la suite des évènements révélés dans les rapports de la CSST, avec des solutions permanentes pour enfin assurer un milieu de travail sain et sécuritaire au pavillon Lafontaine ? », se questionne, exaspéré, Guy Laurion, vice-président santé sécurité au travail à la FSSS-CSN. Pour le leader syndical, il est essentiel que l’ASSS de Montréal fasse connaître ce plan et le mette en application sans plus tarder.
« Rappelons à l’employeur ses obligations légales : il doit informer par avis les personnes se trouvant dans les zones contaminées, doit donner une description des travaux prévus avec un échéancier et fournir les noms du responsable et de la compagnie », précise Michel Tremblay, le président de la FP-CSN.
Plus encore, les leaders syndicaux s’inquiètent et se demandent si des travailleurs n’ont pas vu leur santé déjà affectée par les conditions dans lesquelles ils ont dû exercer leur travail. Pour eux, les rapports de la CSST émis à propos de la problématique reliée aux moisissures et à la poussière d’amiante dénoncent un état de fait très préoccupant.
« À quelle hauteur le budget pour le suivi de la qualité de l’air s’élève ? », s’interrogent les leaders syndicaux. Ils rappellent qu’idéalement, des prises d’échantillons devraient être faites chaque saison et dans tous les bâtiments de la Direction de la santé publique, du moins dans ceux qui ont subi des dégâts d’eau. Un suivi sur plusieurs années devrait et aurait dû être fait.
Les trois leaders exigent donc que l’ASSS de Montréal convoque d’urgence une réunion dans les prochains jours avec l’ensemble des groupes concernés, incluant les syndicats représentants les travailleurs impliqués. Ils préviennent également l’agence qu’elle ne peut se cacher derrière le fait que la ville de Montréal est propriétaire de l’édifice du pavillon Lafontaine. Sur la question de la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs, aucun compromis n’est acceptable.