Le 13 novembre dernier, le ministre de l’Environnement, Yves-François Blanchet, annonçait la tenue d’une consultation publique sur le projet d’Enbridge. La Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles tiendra des audiences du 26 novembre au 5 décembre 2013. Elle se penchera sur la demande formulée par Enbridge à l’Office national de l’énergie : inverser le sens d’écoulement du pétrole de son oléoduc 9B, augmenter le débit autorisé pour le faire passer de 240 000 à 300 000 barils par jour et permettre le passage de pétrole non conventionnel issu des sables bitumineux de l’Ouest canadien. Son rapport sera déposé au plus tard le 6 décembre 2013.
« Les citoyens et organisations de la société civile n’auront eu qu’un maigre 13 jours pour se préparer, ce qui est tout à l’avantage d’Enbridge. En plus, la compagnie a déjà l’appui explicite du gouvernement péquiste qui a exprimé d’entrée de jeu un préjugé favorable au projet. Cette consultation s’annonce être un show de boucane », dénonce Amir Khadir, député de Mercier.
Québec solidaire est défavorable au projet d’Enbridge puisque celui-ci est incohérent avec l’objectif de sortir notre économie de sa dépendance au pétrole.
« Il est difficile de comprendre où s’en va ce gouvernement en matière d’énergie. Pourquoi tenir une consultation sur les enjeux énergétiques si des décisions comme celle portant sur l’oléoduc 9B se prennent en simultané ? Tout ça rappelle le douloureux épisode des gaz de schiste : un gouvernement qui a une approche économique à court terme et qui procède au rythme de l’industrie plutôt qu’au rythme que demande le respect de la démocratie », explique M. Khadir.