L’organisme de défense du droit au logement recommande aux locataires de faire preuve de vigilance face à la hausse de loyer demandée par leur propriétaire et de s’appuyer sur les indications et le formulaire de calcul publiés ce matin par la Régie du logement.
Dans le contexte où des associations de propriétaires ont déjà évoqué le lien entre les hausses de taxes à Montréal et les hausses de loyer, le FRAPRU tient également à rappeler aux locataires que les taxes municipales ne sont qu’une des composantes du calcul d’augmentation de leur loyer et qu’une augmentation de taxes de 3,3 %, par exemple, n’équivaut pas à une augmentation de loyer de 3,3 %. Le regroupement rappelle également aux locataires qu’il leur est possible de refuser toute autre demande de modification au bail. Il les invite fortement à s’adresser au comité logement ou à l’association des locataires de leur région, ville ou quartier (http://www.frapru.qc.ca/member-type/comites-logement/) pour obtenir de l’aide dans leurs calculs et leurs démarches.
Selon le plus récent rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, le coût des logements continue de progresser dans les grands centres. Le loyer moyen est de 768 $ dans la région métropolitaine de Montréal, de 793 $ dans celle de Québec et de 755 $ dans celle de Gatineau. Pour l’ensemble du Québec, le loyer moyen est maintenant de 735 $ par mois et de 898 $ dans le cas des logements de 3 chambres et plus.
Le FRAPRU rappelle qu’au Québec, 479 750 ménages locataires doivent consacrer plus de la norme de 30% de leur revenu pour se loger, dont 227 835 plus de 50%. « Les hausses de loyer ont un impact direct sur la capacité des locataires à assurer tous leurs autres besoins, dont se nourrir en quantité et qualité suffisante », indique Véronique Laflamme. Elle rappelle que le dernier Bilan-Faim du réseau des Banques alimentaires Québec a recensé 1 886 961 demandes d’aide alimentaires d’urgence par mois en 2017, une hausse de 4,6% par rapport à 2016.
À quelques semaines du dernier budget de l’équipe Couillard avant les élections, le FRAPRU exhorte Québec à agir afin d’améliorer les conditions de logement des ménages locataires mal-logés. « Vu les besoins, le gouvernement libéral doit investir bien plus dans le logement social que ce qu’il a fait depuis 2014, que ce soit pour construire du neuf ou pour acheter des bâtiments existants et les rénover », affirme Véronique Laflamme. Le FRAPRU, à l’instar du Regroupement des comité logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) demande également l’instauration d’un contrôle obligatoire et universel des loyers.
Pour consulter les indices de la Régie : https://www.rdl.gouv.qc.ca/
Un message, un commentaire ?