« Cette disposition vise expressément et uniquement les travailleuses et les travailleurs de la SAQ, dont nos 5500 membres, explique le président du SEMB, Alexandre Joly. Aucun argument avancé jusqu’à maintenant par la ministre Charlebois ne nous convainc. Au contraire, nous demeurons persuadés que les caissiers-vendeurs de la SAQ sont les personnes les mieux à même de contribuer à l’atteinte des objectifs fixés par le gouvernement en matière de santé et de sécurité publiques. Le gouvernement n’a pas à prendre une telle mesure pour s’assurer que l’alcool et le cannabis seront distribués à travers des réseaux indépendants ».
Rappelons que les caissiers-vendeurs de la SAQ sont rompus aux pratiques de vente responsable et éthique. Ils répondent au quotidien aux objectifs mis de l’avant par la SAQ et seront pleinement en mesure de faire de même pour la SQC. Dans toutes ses interventions publiques sur le sujet, le SEMB a toujours plaidé pour un encadrement du cannabis visant davantage des objectifs de santé publics que de profits. La moyenne d’heures travaillées chez les membres du SEMB est d’environ 17 heures par semaine. C’est dire que de nombreux caissiers-vendeurs doivent avoir un second emploi pour assurer un revenu décent à leur famille. Dans sa mouture actuelle, le projet de loi pénaliserait donc, sans aucune raison valable, les travailleuses et les travailleurs de la SAQ tout en privant la SQC d’un bassin de main-d’œuvre déjà formée et prête à la soutenir dès maintenant dans sa mise en place.
Soulignons que l’Ontario a opté pour un modèle semblable à celui du Québec en confiant la commercialisation du cannabis à la LCBO, l’équivalent ontarien de la SAQ. Or ce seront les employé-es de la LCBO qui assureront le service en magasin.
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