La FTQ craint que la future loi devienne un prétexte pour les employeurs d’exiger et d’étendre mur à mur des tests de dépistage et des politiques rigides de tolérance zéro. « Le gouvernement doit être prudent et nous croyons qu’il doit encourager la mise en place de politiques d’entreprise misant davantage sur la prévention plutôt que sur la coercition », déclare le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.
Nous savons tous que les tests actuels de dépistage ne sont pas infaillibles, qu’aucun test ne peut actuellement établir quand une drogue a été prise, si sa consommation est habituelle ou non et quelle quantité a été prise.
« Nous sommes persuadés que des stratégies de prévention sont nettement plus efficaces pour contrer un problème de consommation que les approches punitives. D’ailleurs, la FTQ tient à rappeler au gouvernement que la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) contient déjà des outils pouvant aider les personnes aux prises avec des problèmes de consommation dans les milieux de travail. Malheureusement, cette loi ne touche environ que 10 % des entreprises. La FTQ réclame depuis 35 ans d’assujettir toutes les entreprises de plus de 20 personnes aux dispositions sur la prévention de la LSST. À ce sujet, il serait temps que le gouvernement passe à l’action », ajoute le secrétaire général.
Enfin, le gouvernement devrait s’inspirer du modèle du réseau des délégués sociaux et déléguées sociales de la FTQ qui compte plus de 3000 personnes et qui a fait ses preuves en tant que réseau d’entraide pour les travailleurs et travailleuses aux prises avec des problèmes de toxicomanie ou d’alcoolisme.
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