Édition du 17 décembre 2024

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Asie/Proche-Orient

Israël-Liban. L’escalade sur le front nord

Gilbert Achcar (professeur à la SOAS, Université de Londres), sur son blog de Mediapart, soulignait, déjà en juin 2024, à propos des « tambours de la guerre à venir à venir contre le Liban » que « les deux parties, Netanyahou et l’opposition, estiment qu’il n’y a pas de troisième option sur leur front nord : soit le Hezbollah accepte de se retirer vers le nord […], soit ils mèneront une guerre dévastatrice contre le Hezbollah à un coût élevé qu’ils jugent tous nécessaire pour rétablir la capacité de dissuasion de leur Etat, considérablement diminuée sur le front libanais depuis le 7 octobre ».

Tiré d’À l’encontre. Introduction rédaction A l’Encontre

Il soulignait le 18 septembre : « Etant donné que l’Etat sioniste ne peut pas lancer une guerre à grande échelle contre le Liban sans la pleine participation des Etats-Unis, surtout que l’administration Biden l’a averti qu’une telle guerre se transformerait en conflagration régionale, il est difficile pour Netanyahou ou Yoav Galant (ministre de la Défense) de soutenir l’initiative de lancer une agression surprise à grande échelle contre le Liban sans feu vert de Washington. Israël n’aurait même pas pu mener sa guerre génocidaire contre Gaza sans la participation des Etats-Unis, et le Hezbollah est beaucoup plus fort que le Hamas et ses alliés à l’intérieur de la bande de Gaza. »

Intégrant cette dimension, Gilbert Achcar ajoute : « Netanyahou agit donc actuellement en gardant les yeux rivés sur les élections américaines : s’il estime que Trump va gagner, il attendra que ce soit confirmé, voire que Trump revienne à la Maison Blanche, avant de lancer une guerre contre le Liban en collusion avec lui et en préambule à une agression à grande échelle contre les réacteurs nucléaires en Iran même. Si, en revanche, il estime que la victoire de Kamala Harris est la plus probable, ou si cette victoire se produit lors des élections du 5 novembre, cela l’incitera à profiter du temps restant de la présence de Biden à la Maison Blanche pour faire escalader les choses jusqu’à l’état de guerre. Il est probable qu’il cherchera alors à s’assurer que Biden est impliqué dans le soutien à l’agression en donnant au Hezbollah un ultimatum avec un délai précis et court pour se soumettre à la pression et se retirer.

 »Les récentes positions de Netanyahou, y compris son rejet du cessez-le-feu à Gaza et de l’échange de prisonniers demandé par l’administration Biden, ne peuvent en effet pas être comprises sans tenir compte des élections américaines. Contrairement aux analyses qui se sont concentrées sur la seule politique intérieure israélienne, il ne fait aucun doute que le refus de Netanyahou d’accorder à l’administration Biden ce qui semblerait être un succès politique au milieu de la campagne électorale américaine actuelle est un grand service rendu à Trump, dont Netanyahou cherchera à récolter les fruits si ce dernier remporte la présidence pour la deuxième fois. »

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L’offensive qui se déroule ce lundi 23 septembre illustre, à sa façon, ce qui est exposé ci-dessus. Le Washington Post de cet après-midi en donne une version « factuelle » euphémisée : « Le ministère libanais de la Santé a déclaré qu’au moins 274 personnes avaient été tuées et au moins 1024 blessées lors des frappes israéliennes, faisant de ce lundi la journée la plus meurtrière du conflit au Liban depuis les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah qui ont débuté en octobre. Israël a déclaré qu’il menait des frappes “étendues et précises” contre le Hezbollah, notamment dans le sud et dans la vallée de la Bekaa, à l’est, et a appelé les civils à évacuer ou à s’éloigner des zones dans lesquelles le groupe armé opère. Le Liban n’a pas fait de distinction entre les civils et les combattants, mais a indiqué que des enfants, des femmes et des membres du personnel paramédical figuraient parmi les personnes blessées ou tuées. Le Hezbollah a tiré des dizaines de projectiles sur la frontière lundi, alors que les échanges menacent de dégénérer en une véritable guerre. »

La physionomie effective des attaques israéliennes est décrite avec plus d’exactitude par le secrétaire général – Jan Egeland – ­ du Conseil norvégien pour les réfugiés. Il a déclaré lundi que « les frappes aériennes israéliennes sur les villes et villages libanais lundi sont les plus violentes depuis 11 mois. Des zones résidentielles et des quartiers densément peuplés ont été bombardés, ce qui signifie que le bilan humain sera immense. On a dit aux familles qu’elles n’avaient que quelques heures pour quitter leur maison, et il y a maintenant de longues files de voitures alors que des familles terrifiées tentent de fuir vers Beyrouth. Plusieurs milliers de personnes seront déplacées aujourd’hui. » (Haaretz, 23 septembre)

Dans l’article d’Adam Shatz que nous publions ci-dessous, il remarque que le terme « terrorisme » ne figure pas dans les comptes rendus de cette guerre menée par Israël, le qualificatif n’est réservé qu’au Hezbollah. Dans une sorte de coïncidence chronologique, Ben Samuels, sur le site de Haaretz ce 23 septembre, écrit : « L’ancien directeur de la CIA, Leon Panetta, a qualifié de “terrorisme” l’opération de pose d’explosifs sur les pagers telle que menée au Liban la semaine dernière. Leon Panetta déclare : “Je ne pense pas qu’il y ait le moindre doute sur le fait qu’il s’agit d’une forme de terrorisme”. » (Rédaction A l’Encontre)

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« L’escalade est-elle, peut-être, précisément ce qu’Israël recherche ? »

Par Adam Shatz

Depuis le 7 octobre, l’administration Biden a donné à Israël pratiquement tout ce qu’il demandait, des avions de chasse F-15 aux bombes au phosphore blanc en passant par la complicité diplomatique dans le cadre des Nations unies. Joe Biden et Antony Blinken ont soutenu la destruction de Gaza et la « gazafication » de la Cisjordanie, où les forces israéliennes et les colons ont tué plus de 600 personnes au cours de l’année écoulée, parmi lesquels une citoyenne états-unienne de 26 ans, Ay ?enur Ezgi Eygi, abattu lors d’une manifestation pacifique près de Naplouse.[Voir à ce propos l’article de Jeffrey St. Clair publié sur ce site le10 septembre 2024.] (Les parents d’Eygi n’ont toujours pas reçu – lors de la rédaction de cet article – d’appel téléphonique de l’administration Biden, qui prétend « réunir les faits »). Avec l’apparente carte blanche de Washington, le gouvernement Netanyahou a également intensifié sa longue guerre de l’ombre avec l’Iran, en assassinant des responsables iraniens à Damas et le chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran.

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Les Américains avaient toutefois établi une « ligne rouge », à savoir une guerre israélienne contre le Liban, pour laquelle le gouvernement Netanyahou aurait demandé l’approbation dans les jours qui ont suivi le 7 octobre. Netanyahou voulait ouvrir un deuxième front dans l’espoir de détruire l’organisation chiite libanaise Hezbollah [1], alliée du Hamas, mais les Américains s’y sont opposés et les Israéliens ont donc mis leurs plans en veilleuse. La guerre frontalière de faible intensité avec le Hezbollah s’est poursuivie, mais dans des limites largement respectées par les deux parties. Le Hezbollah a lancé des roquettes sur les villes frontalières du nord d’Israël, tuant deux douzaines de civils et forçant près de cent mille personnes à évacuer leur domicile. Israël a tué des centaines de personnes dans le sud du Liban, dont de nombreux civils, et en a déplacé plus de cent mille. Mais jusqu’à cette semaine, le Hezbollah et Israël semblaient calibrer leurs réponses aux attaques de l’un et de l’autre pour éviter une guerre à grande échelle. Alors que l’assaut d’Israël sur Gaza s’éternisait, son enthousiasme pour un second front semblait s’émousser : comment son armée pourrait-elle affronter le Hezbollah si elle n’était même pas capable de vaincre le Hamas ?

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a lui aussi de bonnes raisons d’éviter l’escalade. Il ne veut pas que se répète la guerre de 2006, qui a entraîné la dévastation d’une partie de Beyrouth, du Sud-Liban et de la vallée de la Bekaa, et la mort de plus d’un millier de civils libanais ; après cette guerre, Nasrallah a présenté des excuses extraordinaires pour avoir provoqué l’offensive d’Israël. Il sait également que l’Iran, son principal mécène et allié, ne veut pas que les missiles du Hezbollah, destinés à servir de bouclier contre une attaque israélienne sur le programme nucléaire iranien, soient gaspillés à Gaza : la solidarité avec la Palestine a ses limites, même pour le chef de « l’axe de la résistance ».

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Pourquoi alors le Hezbollah a-t-il intensifié ses tirs de roquettes sur le nord d’Israël depuis le 7 octobre ? Les commentateurs israéliens ont affirmé que le Hezbollah était responsable de ce conflit parce qu’il ne s’est pas retiré jusqu’au fleuve Litani [qui coule au sud du Liban et se jette dans la Méditerranée] et parce que Gaza n’est, a priori, pas sa guerre. Mais Nasrallah insiste sur le fait qu’il respecte sa part de l’alliance du Hezbollah avec le Hamas, l’Iran et les Houthis (la stratégie dite de « l’unité des théâtres d’opérations »), et qu’il offre un minimum de soutien à la population assiégée de Gaza, qui a été pratiquement abandonnée par les autres régimes arabes. Il a également fait savoir que les roquettes cesseraient dès qu’un cessez-le-feu serait conclu à Gaza. Comme l’a noté Amos Harel, le correspondant militaire de Haaretz, Nasrallah a fait preuve d’une grande retenue face aux provocations répétées d’Israël, notamment l’assassinat [le 30 juillet 2024] de Fouad Chokr, l’un des principaux dirigeants du Hezbollah, à Beyrouth [dans le quartier Haret Hreik, dans la banlieue sud de la capitale].

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Il est difficile de voir comment la prudence de Nasrallah survivra aux attentats perpétrés cette semaine à l’aide de téléavertisseurs (pagers) et de talkie-walkie (émetteur-récepteur portatif), qui ont tué au moins 37 personnes, dont quatre enfants, et en ont blessé des milliers d’autres. Avec cette opération – qui était en préparation depuis 2022, selon le New York Times, c’est-à-dire bien avant le 7 octobre – Israël a réussi, à tout le moins, à mener l’une des attaques simultanées les plus spectaculaires de l’histoire récente. Israël a frappé deux fois, en plusieurs jours consécutifs ; il n’a perdu aucun de ses hommes ; et il a forcé ses ennemis à abandonner ce que personne dans le monde moderne ne veut abandonner : leurs appareils électroniques. (Au Liban, on a vu des gens écraser leur propre téléphone). Le choc psychologique à court terme est incalculable.

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Imaginons qu’une organisation militante, telle que le Hezbollah, ait perpétré un attentat similaire en Israël, en faisant exploser les téléphones de soldats et de réservistes et en assassinant des enfants israéliens. Les Américains n’auraient pas attendu de « réunir les faits » pour dénoncer l’attentat. La réaction d’une grande partie de la presse occidentale a également été frappante, pleine de fascination pour l’ingéniosité du Mossad. Ce que vous ne verrez pas dans ces comptes rendus, c’est le mot « terrorisme », qui est aussi tabou que le mot « génocide » lorsque l’auteur de l’attentat est Israël.

Le terrorisme, c’est-à-dire le recours à la violence contre des non-combattants pour atteindre des objectifs politiques, est une forme de propagande, un message adressé à la fois à l’ennemi et à ses propres électeurs. Quel est donc le message des attentats commis à l’aide de pagers et de talkie-walkie ? Pour le public juif israélien, encore traumatisé par le 7 octobre, et en particulier pour les Israéliens qui ont fui leurs maisons dans le nord, le message est qu’Israël rétablit la « dissuasion », le troisième pilier de l’idéologie au pouvoir (les autres étant le souvenir instrumentalisé de l’Holocauste [2] et la consolidation des colonies). Pour le Hezbollah et le peuple libanais, le message est qu’Israël peut frapper n’importe où, n’importe quand, et qu’il se soucie peu des victimes civiles (ce message est redondant, puisqu’Israël est déjà notoirement connu au Liban pour son indifférence à l’égard de la vie des Libanais).

Certains citoyens libanais hostiles au Hezbollah ont d’abord pris un plaisir indirect à ces attaques. Le Hezbollah contrôle en effet une grande partie du Liban, notamment l’aéroport de Beyrouth, et son influence est souvent mal perçue. Mais une fois qu’il est apparu clairement qu’il s’agissait d’une attaque contre le Liban et qu’elle pouvait être le prélude à une invasion israélienne – comme la destruction de l’armée de l’air égyptienne le 5 juin 1967, qui a précédé la guerre des Six Jours – les gens ont cessé de rire aux dépens du Hezbollah. Encore sous le choc de son effondrement financier et de l’explosion du port en 2020, le Liban a moins de chances de survivre à une invasion israélienne que le Hezbollah.

Nasrallah est dans l’embarras. Le système de communication du Hezbollah a été gravement endommagé et il pourrait y avoir des failles au sein de l’organisation. La reconstruction de ce système et l’éradication des « mouchards » seront ses priorités. Mais il ne peut pas répondre avec la patience des Iraniens, dont le style est de promettre des représailles et d’attendre des années avant de les mettre en œuvre, parce que le Hezbollah est en première ligne dans la bataille contre Israël. Si Nasrallah ne réagit pas, sa retenue passera pour de la lâcheté, ce qui n’est pas le message qu’il souhaite envoyer à ses partisans. Mais s’il commet une erreur de calcul ou s’il réagit d’une manière qui offre aux Israéliens un prétexte pour envahir le pays, il pourrait se retrouver avec une guerre sur les bras qui surpassera de loin la catastrophe de 2006 et mettrait en péril la position du Hezbollah au Liban.

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Israël n’a pas assumé la responsabilité officielle des attaques, mais il pavoise. Le succès à court terme est difficilement contestable. Les attaques par bipeurs ont mis le Hezbollah et l’Iran sur la défensive. Elles ont détourné l’attention des horreurs qu’Israël continue de faire subir à Gaza et à la Cisjordanie, de l’obscénité de Sde Teiman, un centre de torture, et y compris de viol [voir le quotidien L’Orient-Le-Jour du 24 août 2024, article de Mouin Rabbani] dans le Néguev où des dizaines de prisonniers de Gaza ont été assassinés, et de l’épreuve des otages, la plus grande menace qui pèse sur le poste de premier ministre de Netanyahou. Mais quelle sera la suite ? Netanyahou parie-t-il sur une réaction démesurée du Hezbollah ? Essaie-t-il d’ouvrir un second front et d’entraîner les Iraniens – et les Américains – dans la guerre ? Les attaques font-elles partie de ses efforts pour ramener Donald Trump à la Maison Blanche, ou essaie-t-il simplement de rester au pouvoir en faisant une démonstration de force militaire ? La guerre à Gaza l’a rendu plus populaire que jamais, malgré les manifestations de masse en faveur d’un cessez-le-feu [concernant les otages civils du Hamas].

Quelles que soient ses motivations, Benyamin Netanyahou a rendu la guerre beaucoup plus probable, et ce serait une guerre beaucoup plus difficile que celle de Gaza pour les troupes israéliennes déjà épuisées et démoralisées. Le Hezbollah, qui est apparu à la suite de l’invasion israélienne du Liban en 1982, est un antagoniste redoutable, probablement la force de combat arabe la plus efficace à laquelle l’Etat juif ait été confronté depuis sa création. Ses quelque 45’000 combattants sont peut-être moins nombreux et moins bien armés que les Israéliens, mais, contrairement à ces derniers, ils ont l’avantage de se battre sur leur propre territoire. Les soldats israéliens ont passé deux décennies sous le feu du Sud-Liban avant que le Hezbollah ne les oblige à se retirer unilatéralement en 2000. L’attaque des pagers, un succès tactique à tout point de vue, apparaît à première vue comme une escalade imprudente, sans horizon stratégique.

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Mais la ligne de démarcation entre tactique et stratégie n’est peut-être pas si utile dans le cas d’Israël, un Etat qui est en guerre depuis sa création. L’identité des ennemis change – les armées arabes, Nasser, l’OLP, l’Irak, l’Iran, le Hezbollah, le Hamas – mais la guerre ne s’arrête jamais, parce que l’existence entière d’Israël, sa quête de ce qu’il appelle aujourd’hui de manière éhontée « l’espace vital », est basée sur une guerre perpétuelle avec les Palestiniens, et avec tous ceux qui soutiennent la résistance palestinienne. L’escalade est peut-être précisément ce qu’Israël recherche, ou ce qu’il est prêt à risquer, puisqu’il considère la guerre comme son destin, voire sa raison d’être. Randolph Bourne [1886-1918] a fait remarquer un jour que « la guerre est la santé de l’Etat » [3], et c’est certainement le point de vue des dirigeants israéliens. Mais ce sont les civils, arabes et juifs, qui finissent par payer le prix de l’addiction de l’Etat à la force. La région continuera de s’embraser tant que l’intelligence et la créativité d’Israël seront consacrées à la poursuite de la guerre plutôt que de la paix. (Article publié le 19 septembre sur le blog de la London Review of Books ; traduction par la rédaction de A l’Encontre)

* Adam Shatz est le rédacteur en chef pour les Etats-Unis de la London Review of Books et un collaborateur régulier de la New York Review of Books, du New Yorker et du New York Times Magazine. Il est également professeur invité au Bard College et à l’Université de New York. Il est l’auteur d’une biographie de Frantz Fanon – intitulée Frantz Fanon. Une vie en révolutions – publiée en français par les Editions La Découverte, en mars 2024.

Notes

[1] Voir sur le Hezbollah l’ouvrage de Joseph Daher, Le Hezbollah, Ed. Syllepse, 2019. (Réd.)

[2] Voir à ce propos l’intervention d’Enzo Traverso intitulée « De l’usage politique de la mémoire » (vidéo) dans l’article daté du 19 avril 2024, sur le site alencontre.org. (Réd.)

[3] Son ouvrage le plus connu, resté inachevé à sa mort, a pour titre La santé de l’Etat, c’est la guerre. Version française publiée par les Editions Le passager clandestin, en mars 2012. (Réd.)

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Adam Shatz

Adam Shatz est le rédacteur en chef pour les Etats-Unis de la London Review of Books et un collaborateur régulier de la New York Review of Books, du New Yorker et du New York Times Magazine. Il est également professeur invité au Bard College et à l’Université de New York. Il est l’auteur d’une biographie de Frantz Fanon – intitulée Frantz Fanon. Une vie en révolutions – publiée en français par les Editions La Découverte, en mars 2024.

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