« L’arbitrage de première convention a commencé vendredi passé et plus de 95 % du contrat de travail est réglé. Cependant, l’avocat patronal n’était pas disponible pour terminer en fin de semaine et doit partir prochainement en vacances. Ce qu’on demande, c’est de régler au plus vite les derniers détails, ce qui pourrait permettre de rouvrir l’usine. En transformant le homard et d’autres produits de la mer d’ici la fin de la saison de la pêche, on pourrait réussir à faire fonctionner l’usine pendant 14 semaines. Si cet employeur a vraiment l’intention de rouvrir, il a l’opportunité de le faire. Je dirais même que ne serait-ce que par respect envers la communauté, il a le devoir de le faire. Maintenir l’usine fermée revient à prendre les travailleurs et la communauté en otage », a indiqué Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.
Rappelons que le syndicat Unifor a organisé la fête hier afin de convier la population à un événement festif, mais aussi « pour que les gens puissent comprendre ce que nous faisons dans la région. On veut un meilleur partage de la richesse naturelle, est-ce déraisonnable ? Je pense que tout le monde est d’accord pour répondre que non », a déclaré le dirigeant syndical.
Outre les conditions de travail des travailleuses et travailleurs dans les usines de transformation, le dossier des aides-pêcheurs en est un qui nécessite aussi du travail. « Nous avons appris que la question de la reconnaissance du métier d’aide-pêcheur relève en fait du gouvernement fédéral. Nous avons des élections fédérales qui s’en viennent, notre gouvernement devra se positionner de même que tous les candidats sur ce dossier. Une chose est certaine, nous allons interpeller à nouveau la ministre fédérale Diane Lebouthillier », a poursuivi M. Gagné.
Au total, plus de 200 personnes de la communauté de Grande-Rivière se sont déplacées pour rencontrer la cinquantaine de membres d’Unifor présents. « Je tiens à vous remercier d’être ici avec nous et sachez qu’Unifor ne travaille pas que pour ses membres, il le fait pour l’ensemble de la communauté. Parce qu’en fin de compte, un meilleur partage de la ressource va profiter à tout le monde », a conclu le directeur québécois.
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