Jean Charest porte-voix des entreprises productrices d’énergies fossiles
En matière de lobbyisme, le phénomène des « portes tournantes » est lorsque d’anciens élus ou titulaires de fonctions publiques offrent leurs services, et leur pouvoir d’influence, à des firmes de lobbyisme ou à des sociétés privées au terme de leur mandat. « Nous nous retrouvons devant un bon exemple de ce phénomène », continue la députée. On apprend aujourd’hui que Jean Charest préside les activités du Comité directeur du Partenariat pour le commerce des ressources. Le Conseil consultatif de ce Partenariat de la Chambre de commerce du Canada regroupe des représentant.es de minières, de pétrolières, de sociétés de transport maritime et ferroviaire et de associations d’entreprises d’extraction de ressources naturelles, pour ne nommer que ceux-là.
« En voyant cela, il n’est pas surpenant de voir que M. Charest se fait aujourd’hui le chantre des entreprises en énergies fossiles en avançant que le seul motif raisonnable pour qu’une organisation ou un particulier en retire ses investissements serait leur non-rentabilité. Or, nous savons qu’il y a une foule d’éléments plus importants dans ce dossier : le manque de responsabilité sociale et de transparence de ces compagnies, les importants dommages environnementaux de ces projets, l’argent des contribuables qu’elles recoivent alors qu’elle paient bien peu d’impôts », remarque Mme Massé.
Québec solidaire a déploré à plusieurs reprises l’impuissance de la Loi sur sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme à encadrer des pratiques d’influence bien réelles. « Le cas de M. Charest nous renforce encore dans nos demandes en ce sens. Il faut absolument et rapidement augmenter la période d’interdiction des activités de lobbyisme des anciens premiers ministres pour une période de 10 ans après leur mandat », termine la députée.