Pour un projet de société commun liant l'action écologique à la justice sociale à l'occasion de la journée mondiale de mobilisation climatique
samedi 26 septembre 2020
Le Racial Justice Collective, Debout Pour La Dignité, la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES), La Planète s’invite au parlement, Climate Justice Montreal, XR Youth Québec, Pour Le Futur Montréal, Defund The Police Coalition et Solidarité sans frontières annoncent qu’ils uniront leurs forces dans une manifestation le 26 septembre 2020, à 13h, place du Canada.
Le mouvement appellera à la réalisation d’un projet de société commun :
L’atteinte de la carboneutralité d’ici 2030. Que cette transition vers une société sobre en carbone se fasse en privilégiant le bien-être des populations et en préservant la sécurité sociale et économique des travailleur.ses,
La régularisation par les États canadien et québécois de toutes les personnes migrantes afin qu’elles puissent obtenir un statut permanent et bénéficier des mêmes droits et services que les citoyen.nes canadien.nes ;
Le définancement, la démilitarisation et la décolonisation des services de police, qui sont, depuis leur création, ancrés dans des idéologies racistes et coloniales, et le réinvestissement dans les communautés afin d’offrir un contexte préventif plutôt que punitif au crime, en vue qu’ultimement, les services de police deviennent désuets et soient abolis ;
La reconnaissance pleine et entière du droit des nations autochtones à l’autodétermination et le respect de leur souveraineté sur le territoire du "Canada".
« Nous manifestons parce que nous en avons le privilège et qu’on nous a toujours dit : " qui ne dit mot consent ". Et il n’y a aucune chance que nous laissions croire aux gouvernements que nous sommes d’accord avec leurs politiques. Donc je crie fort, » explique Tamara Proulx, XR Youth.
« Partout dans le monde, l’anxiété par rapport aux changements climatiques augmente. On nous demande d’être réalistes, d’être patientEs. La réalité des changements climatiques n’attends pas, elle, et la jeunesse d’aujourd’hui est plus que jamais prête à affronter ce défi-là, peu importe le mépris des gouvernements, » ajoute Lylou Sehili, coporte-parole de la CEVES.
« Un an après le 27 septembre, les gouvernements proposent des mesures carrément insultantes. Ils ne peuvent plus prétexter l’ignorance. Ils savent très bien ce qu’ils font. Le message qu’ils nous envoient, c’est qu’ils se moquent complètement des conditions dans lesquelles grandiront nos enfants. » dit François Geoffroy, porte-parole de La Planète s’invite au Parlement
« Nous marchons aujourd’hui parce qu’il y a du travail à faire. Notre monde et nos communautés sont en danger. Si nous ne changeons pas systématiquement les manières dont nous soignons notre trauma et traitons des enjeux comme les changements climatiques, les personnes racisées, les travailleur.ses migrant.es et nos communautés les plus vulnérables, notre futur ne sera pas reconnaissable. Nous ne pouvons pas nous asseoir patiemment en laissant ce cube Rubik de problèmes non résolus aux générations suivantes. Faisons notre travail et assurons-nous que le gouvernement fasse le sien. » dit Elijah Olise, porte-parole pour le Racial Justice Collective et la Coalition pour le définancement de la police.
« La COVID-19 nous apprend qu’il est difficile de protéger les valeurs humaines telles la liberté, la justice, l’égalité, l’hospitalité etc, sans défendre celles de notre planète et ainsi permettre à ses habitant.e.s d’y vivre librement et égaux. Un statut pour tous.tes passe aussi par la justice climatique, parce que comme cette dernière, il s’inscrit dans un contexte mondial. Plusieurs pays comme l’Espagne et le Portugal l’ont fait ! » conclut Aimé Claude.