Peuple kurde, la tragédie sans fin
Après l’abandon des Américains, les Kurdes sont en guerre contre la Turquie. Et c’est tout l’échiquier international qui est impacté : l’UE, la Russie, Bachar el-Assad... Explications.
Après l’abandon des Américains, les Kurdes sont en guerre contre la Turquie. Et c’est tout l’échiquier international qui est impacté : l’UE, la Russie, Bachar el-Assad... Explications.
Co-auteure de l’ouvrage Burning country : au cœur de la révolution syrienne (Leila al-Shami et Robin Yassin-Kassab, éd. L’échappée, mars 2019), Leila al-Shami livre une analyse tranchée et équilibrée sur les enjeux et les non-dits de la situation au nord-est de la Syrie après l’offensive de (…)
L’attaque du Kurdistan syrien par les troupes d’Erdogan ne doit pas médiatiquement se résumer à la trahison stratégique de Trump ni au risque d’éparpillement des djihadistes de Daech et de leur famille dans le paysage tourmenté du Moyen orient.
Alors qu’ont repris les bombardements meurtriers de Poutine et Assad sur les civils syriens d’Idleb, Erdogan vient de lancer une opération en Syrie contre les YPG (« Unités de protection du peuple kurde »). Son but est d’établir une zone tampon de 30 kilomètres de profondeur sur 500, dite zone (…)
Depuis le 9 octobre, l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (ou Rojava) est envahie par l’État turc et l’Armée syrienne libre. Le nom de cette opération de nettoyage ethnique ne saurait être plus orwellien : « Source de paix ». Face aux bombardements, à l’exécution de civils, (…)
Alors qu’Erdogan a lancé une offensive en Syrie à l’encontre des Kurdes (après le feu vert de Trump), on vous présente le Rojava, territoire d’une expérience politique singulière qui laisse la population s’auto-administrer... pour combien de temps encore ?
Dans une manifestation supplémentaire et flagrante de son caractère erratique, de son irrespon-sabilité politique et de sa désinvolture face aux conséquences humaines, le président américain Donald J. Trump a brusquement annoncé dans la nuit du dimanche 6 octobre, après un appel téléphonique (…)
Dimanche 30 septembre se dérouleront les élections pour le parlement du Kurdistan irakien, tout juste un an après un référendum d’indépendance qui avait provoqué une grave crise dans la région. Si le résultat ne fait guère de doutes, en coulisses, c’est un autre combat qui se mène. Partenaire (…)
Nous avons décidé de ne pas franchir l’Euphrate pour des raisons de sécurité. J’envisageais de me rendre dans la « zone tampon » de Shehba, située à l’ouest des cantons de Cezire et Kobane, où se sont réfugié la plupart des habitants d’Afrin depuis la prise de la ville le 18 mars 2018 par (…)
Nous avons dormi dans la famille d’un ami et journaliste kurde. Dattes caramélisées dans l’huile, coussins à même le sol transformés en matelas, sourires en pagaille : malgré notre arrivée tardive et inopinée à cinq, nous avons été accueillis avec chaleur et sans manières par toute la famille : (…)
Particulièrement médiatisées, 26.000 femmes originaires de Syrie du Nord ont combattu Daesh à Kobané, Raqqa et Deir ez-Zor. Mais que sait-on vraiment de leur projet politique ? Fragments de réponses à Jinwar, un petit village syrien créé par une poignée de femmes, qui n’accueillera quasiment que (…)
tiré de : Journal des Alternatives. Vol.9 - No.04, avril 2018 Dans le Kurdistan syrien – plus connu sous le nom de Rojava, récemment rebaptisé Fédération démocratique du Nord-Syrie – les institutions locales mettent en avant la dimension écologique de leur projet de société.
Depuis le 20 janvier 2018, l’armée turque assistée par des milices à la solde de la Turquie de l’opposition armée syrienne, en grade majorité des forces conservatrices islamiques et réactionnaires, a lancé une offensive aérienne et terrestre à grande échelle, baptisée « Opération Rameau (…)
L’offensive turque contre le canton d’Afrin, le troisième canton de la Fédération du nord de la Syrie, n’est en rien une surprise. Le président turc Erdogan claironnait son intention d’attaquer Afrin depuis des mois.
Les risques de l’intervention à Afrin
L’offensive déclenchée par l’armée turque avec l’aide de miliciens de l’Armée syrienne libre contre la ville d’Afrin vise d’abord les combattants kurdes. Elle complique encore la situation en Syrie où les puissances extérieures jouent un rôle primordial.
Dans la mémoire des vaincus, les Kurdes s’illustrent par une résistance ancestrale. Les frontières les séparent, Anatolie et Mésopotamie sont leur terre. Les nationalités les distinguent, la culture les unit. Les État-nations ne parviennent pas à les contenir, à les intégrer de gré ou de force, (…)
Depuis des décennies, un conflit plus ou moins larvé oppose le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) à l’armée turque. Le groupe armé — fondé en 1978 et classé sur la liste des organisations terroristes par la Turquie, l’Union européenne et les États-Unis — revendique la libération et (…)
En quelques jours, les Kurdes d’Irak sont passés de l’euphorie après un référendum historique à une humiliante débâcle militaire. L’armée irakienne a mis fin à leur rêve d’indépendance en reprenant le contrôle des territoires riches en pétrole que le gouvernement de la province autonome kurde (…)
Du rêve à la réalité, il n’y a qu’un pas qui peut se révéler douloureux. En deux jours, les 15 et 16 octobre, l’armée irakienne a repris, sans même devoir vraiment combattre, environ 21,000 km² de territoires irakiens tenus par les peshmergas (combattants kurdes d’Irak), des territoires pour (…)
Massoud Barzani a gagné son pari. Le « oui » à l’indépendance l’a emporté le 25 septembre avec plus de 92 % des votes pour une participation électorale de 72%.
Massif parmi les Kurdes, le « oui » est resté minoritaire parmi les autres peuples, les Turkmènes et les Arabes. Ce sera le premier défi à relever pour Barzani. Choisira-t-il la manière forte pour imposer la tutelle de son nouvel Etat indépendant sur les populations non kurdes ou entrera-t-il en (…)
L’intellectuel de gauche libanais revient sur le référendum d’indépendance (remporté à 92,73% par le « oui ») au Kurdistan irakien, sa réception dans le monde arabe, et les questions qu’il pose à la gauche arabe ou encore au mouvement amazigh.
23 septembre 2017 | tiré de mediapart.fr Les Kurdes d’Irak votent le 25 septembre pour ou contre l’indépendance de leur province. Ce pourrait être le premier acte d’une vaste recomposition régionale menant à la création d’un État kurde. Explications avec Olivier Piot, qui montre dans le détail (…)
Un référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien, région autonome du nord de l’Irak depuis 1991 et composée de trois provinces, aura lieu le 25 septembre prochain.
Le vote ne sera pas contraignant mais déclenchera le processus d’indépendance en cas de oui. Le gouvernement central irakien, dominé par le mouvement islamique fondamentaliste shiite, Da’wa, et de nombreux états de la région, dont la Turquie et l’Iran, sont opposés à ce scrutin. Au niveau (…)
Ce que tentent d’accomplir ces révolutionnaires des cantons du nord de la Syrie est sans précédent : rassembler, par une auto-organisation communautaire d’en bas, les populations kurdes, arabes, assyriennes, yezidis, dans une Confédération laique, au délà du sectarisme religieux et des haines (…)
Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...