Le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Éric Pronovost, indique au ministre de l’Éducation que le personnel de soutien scolaire fait partie de la solution !
Pénurie de main-d’œuvre
Lors de l’annonce du guide de planification immobilière des établissements scolaires primaires, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a mentionné que « la pénurie de main-d’œuvre et la surchauffe dans l’industrie de la construction incitent le gouvernement à la patience », avant que les travaux ne puissent se réaliser.
Une règle à abolir !
Selon les règles budgétaires, les travaux de construction et de rénovation, doivent être réalisés à 96% par des contracteurs privés, alors qu’il y a du personnel en place qui pourrait les faire.
« En embauchant du personnel de soutien pour restaurer les écoles, les économies seraient majeures. Le salaire horaire est moindre qu’au privé et l’objectif de ces employés n’est pas de réaliser des profits. Je m’explique mal que cette règle du 96% existe encore, surtout dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre et de surchauffe dans l’industrie de la construction dont parle le ministre Roberge » s’indigne monsieur Pronovost.
À titre d’exemple, le salaire d’un électricien est de 25 $/hr en milieu scolaire, nettement inférieur au 95 $/hr facturé par un entrepreneur.
Éric Pronovost ajoute « il ne faut pas oublier que le personnel de soutien scolaire compte 81 classes d’emplois, dont des ébénistes, des techniciens en bâtiment, des électriciens, des plombiers, des menuisiers, des ouvriers, des peintres, des tuyauteurs, des vitriers et des soudeurs. Ces personnes ont l’expertise nécessaire pour maintenir les établissements en bon état. Cependant, au fil des ans, plusieurs postes ont été abolis pour être confiés à la sous-traitance, ce qui réduit souvent le rôle de ces employés à couvrir les urgences ou à suivre les sous-traitants qui réalisent les travaux dans l’école. »
Un guide qui répond aux besoins
Le guide de planification immobilière des établissements scolaires primaires a été élaboré avec plusieurs acteurs du milieu et fait ressortir des besoins que les gens ont mentionnés.
Éric Pronovost précise « la FPSS-CSQ fait partie des partenaires du projet SCHOLA, avec plusieurs autres organisations, dont des gens du ministère de l’éducation. Nous sentons que nous avons été écouté sur plusieurs plans. Nous sommes toujours heureux de collaborer aux projets en éducation et de trouver des solutions aux enjeux actuels ».
En revanche, il conclut que « la règle du 96% empêche le gouvernement d’accélérer les travaux et de permettre au plus grand nombre d’élèves de profiter plus rapidement de locaux adéquats. Le personnel de soutien scolaire fait partie de la solution ».
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