Rappelons que les ingénieurs du gouvernement du Québec sont en grève générale illimitée depuis le 22 avril dernier.
Depuis le début de son mandat, le ministre des Transports a toujours été un allié et a reconnu à maintes reprises l’importance de développer une expertise interne en ingénierie, et ce afin d’assurer une saine gestion des projets en infrastructures. À l’occasion de l’étude des crédits budgétaires de 2020, M. Bonnardel affirmait que « l’expertise au ministère des Transports […] [c]’est d’être capable d’avoir les bons ingénieurs, des hommes et des femmes, d’aller chercher l’expertise qu’on a perdue, des techniciens en travaux publics, de s’assurer qu’avec ces personnes, on soit capable de bien les outiller, mais de s’assurer des bons estimés et de s’assurer, encore une fois, que, dans ce processus, quand on a une expertise forte et qu’on peut bien payer nos ingénieurs et nos techniciens […]. » a indiqué M. Bonnardel lors des études de crédits en 2020.
L’APIGQ demande au ministre Bonnardel d’exercer son leadership afin de faciliter la résolution du conflit de travail, et ce spécifiquement quant au rattrapage salarial des ingénieurs, intervention qu’il a déjà faite par le passé. « Encore une fois, il faut que je m’assure qu’on soit capable de bien payer ces employés. J’ai demandé encore une fois au Trésor qu’on soit capable de changer ces règles d’embauche, ces règles salariales vis-à-vis la concurrence. » a déclaré M. Bonnardel au micro de Patrick Lagacé le 18 janvier 2021 sur les ondes de 98,5 FM.
Les propositions salariales du Conseil du trésor ne permettent pas de recruter des ressources qui ont l’expérience suffisante pour renforcer l’expertise interne du MTQ et exclu tout rattrapage salarial qui pourtant font l’objet de vives recommandations des experts.
« L’ingénieur civil travaillant au Gouvernement a le pire salaire du Québec, tant au secteur privé qu’au secteur public. Même certaines villes de moyenne taille paient mieux leurs ingénieurs. Il y a un rattrapage immense à faire pour rejoindre la moyenne des salaires des ingénieurs des autres secteurs publics, mais aujourd’hui, on ne demande rien de plus que d’être aussi en retard sur notre marché de référence que les autres professionnels du Gouvernement du Québec. Avec un rattrapage salarial de 14,7% qui s’ajouterait aux augmentations économiques, on rentrerait au travail demain matin. C’est une demande très raisonnable considérant les circonstances aussi graves » a déclaré M. Marc-André Martin, président de l’APIGQ.
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