Selon une étude des universités de Berkeley et de l’UCLA, de sérieuses lacunes caractérisent la réglementation concernant les produits chimiques en Californie, tant du point de vue de la santé publique et de l’environnement que du point de vue de la santé au travail. C’est une des principales conclusions d’un rapport intitulé "La chimie verte : pierre angulaire d’une Californie durable" qui vient d’être publié.
Les auteurs ont tenté d’évaluer le coût que la production et l’utilisation de produits chimiques dangereux représentent pour cet Etat en termes de santé. Ils arrivent à une estimation de 2,6 milliards de dollars par an, soit 1,8 milliard d’euros, pour des maladies liées aux produits chimiques qui frappent les Californiens, En 2004, 200.000 travailleurs californiens souffraient de nouveaux cas de maladies chroniques (dont plus de la moitié sont des cancers) attribuables à l’exposition à des substances sur leur lieu de travail, et 4.400 en sont morts. Cela correspond à une perte de 1,4 milliard de dollars en coûts directs (médicaux) et indirects (pertes de salaires, etc.). Le 1,2 milliard restant correspond aux coûts que représentent les 240.000 cas de maladies qui touchent les enfants après une exposition aux produits chimiques due à l’environnement. Les auteurs du rapport formulent une série de recommandations pour améliorer la prévention des risques chimiques. Plusieurs de ces recommandations sont directement inspirés par la réforme de la réglementation européenne REACH dont l’adoption fut durement combattue par l’administration Bush et l’industrie chimique des deux côtés de l’Atlantique.
Lire le rapport (en anglais)
Source : http://www.labourstart.org/fr/ 23/01/2008