Depuis plus de deux ans, le syndicat réclame le statut particulier et s’époumone à dire que l’accès aux services de santé est très difficile en Abitibi-Témiscamingue, particulièrement dans les MRC d’Abitibi-Ouest et du Témiscamingue. Les nombreuses ruptures de services au cours des dernières années sont un indicateur que le réseau de la santé ne tient qu’à un fil dans la région. L’étude de l’IRIS, qui compare notamment le personnel infirmier de la région avec celui d’autres régions éloignées, vient renchérir le besoin d’augmenter de façon importante les mesures d’attraction et de rétention dans la région.
« En plus de confirmer que l’accès aux soins de santé est difficile dans la région, l’étude vient démontrer que la population a des besoins particuliers. Les enjeux démographiques ne se régleront pas du jour au lendemain et nous avons besoin d’un plan répondant aux besoins de la population dès maintenant », clame le président de la FIQ-SISSAT, Jean-Sébastien Blais.
Des conséquences d’une première ligne inexistante
Pour le syndicat, l’étude de l’IRIS démontre bien que le volet prévention en Abitibi-Témiscamingue a été complètement délaissé depuis trop longtemps et que cela augmente la pression sur les salles d’urgence de la région. Pire encore, de nombreux patients sans médecin de famille ni d’infirmière présente en première ligne se rendent aux urgences, mais finissent par quitter avant d’être pris en charge adéquatement. Par conséquent, ils ne reçoivent aucun service.
« Cette étude de l’IRIS vient démontrer toute l’importance d’avoir une première ligne forte en santé, en privilégiant les CLSC et des équipes interdisciplinaires, pour s’assurer que l’ensemble de la population reçoive les services nécessaires et pour éviter de surcharger les centres hospitaliers. La pénurie marquée de professionnelles en soins dans la région a obligé le CISSS-AT à abolir presque l’entièreté de cette première ligne cet automne. Quand aurons-nous droit aux mêmes services qu’ailleurs au Québec en région éloignée ? », demande M. Blais.
Un rapport oublié
Bien que le rapport portant sur l’accessibilité aux services d’obstétrique et de natalité, produit par monsieur Sylvain Gagnon et déposé en 2019, comprend de nombreuses recommandations, celui-ci a rapidement été tabletté. Le syndicat espère que l’étude de l’IRIS réactivera l’urgence d’implanter des actions concrètes pour la région.
« Il faut de toute urgence rétablir l’équilibre en région quant à l’offre de service en santé. Ce dossier va bien au-delà de la gestion locale des établissements et doit être pris en charge par le futur ministre de la Santé lui-même. Maintenant que des données probantes et objectives ont été avancées dans cette étude, est-ce que le prochain gouvernement pourra enfin reconnaître que la région a des besoins spécifiques ? », conclut le président de la FIQ-SISSAT.
Pour consulter l’étude de l’IRIS : https://iris-recherche.qc.ca/publications/acces-sante-abitibi-temis/
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